Le partenariat de recherche signé jeudi entre le SnT et Cebi s’étale sur une durée de quatre ans. (Photo: Université du Luxembourg)

Le partenariat de recherche signé jeudi entre le SnT et Cebi s’étale sur une durée de quatre ans. (Photo: Université du Luxembourg)

Après l’annonce de Goodyear en septembre de construire une usine ultra-automatisée à Dudelange, c’est au tour de Cebi de se lancer dans le développement d’un centre de production intelligent.

Le fabricant de composants électromécaniques a signé jeudi un partenariat de recherche avec l’Interdisciplinary Centre for Security, Reliability and Trust (SnT) pour une durée de quatre ans. L’objectif: établir un espace virtuel partagé par des machines intelligentes capables de communiquer entre elles.

«Les données produites par des machines de différentes marques sont incompatibles», explique Jérémy Robert, en charge du projet pour le SnT. «Nous devons analyser les systèmes de logiciels et de matériels informatiques existants, et développer une infrastructure ‘open source’ pour faire tomber ces barrières ‘linguistiques’.»

«Améliorer le taux de rendement global»

Une fois les données brutes rassemblées, le SnT travaillera avec la start-up DataThings pour leur gestion et leur analyse en temps réel. Cette jeune pousse, hébergée au Paul Wurth InCub, est une spin-off de l’Université. Créée en janvier 2017, elle développe un outil d’intelligence artificielle, GreyCat, qui est déjà testé par le gestionnaire luxembourgeois des réseaux électrique et gazier Creos.

«Notre objectif est clair. Nous voulons utiliser de nouveaux services et outils d’aide à la prise de décisions pour améliorer de façon significative le taux de rendement global», indique de son côté Paul Elvinger, membre du conseil d’administration de Cebi.

Élargir cette innovation à d’autres secteurs

«Ces outils vont de la surveillance en direct de différentes générations de machines-outils et d’indicateurs de performance à des services numériques plus perfectionnés, tels que la maintenance prédictive, l’optimisation du système de production et le fonctionnement autonome de l’usine.»

Au-delà du projet précis lié à l’augmentation de l’automatisation dans l’usine de Cebi, ce partenariat pourrait également permettre de définir un protocole de communication unique capable d’être adapté à d’autres secteurs manufacturiers utilisant des gammes de technologies de production différentes.