Cargolux avance actuellement dans l’obscurité. (Photo : David Laurent / archives)

Cargolux avance actuellement dans l’obscurité. (Photo : David Laurent / archives)

Dans une interview accordée à paperJam.lu après sa nomination à la présidence du conseil d’administration de Cargolux, Paul Helminger avait indiqué vouloir sortir de cet « espace de rumeurs » pour avancer sereinement. Or, deux semaines se sont écoulées et jamais les rumeurs relatives à la société luxembourgeoise de fret aérien n’ont été aussi nombreuses.

Elles concernent d’abord la revue stratégique et la gouvernance interne. Préalablement au conseil d’administration qui se tiendra le 7 février, la presse s’interroge sur les propositions du rapport d’Oliver Wyman qui seront retenues et sur l’éventuelle nomination d’un CEO définitif.

Un nouveau vice-président

Aux dernières nouvelles, il ne serait ni question de délocalisation de la maintenance des avions, ni de réduction drastique de la flotte. Le comité de direction devrait sous peu être rejoint par un nouveau VP au profil de gestionnaire et toujours garder à sa tête Richard Forson, le directeur financier installé par les Qataris alors qu’ils étaient encore actionnaires de la compagnie de fret.

Or, les 35 % de Cargolux, autrefois propriété de Qatar Airways et aujourd’hui portés par l’État, doivent être revendus. Et l’identité des candidats à la reprise fait tourner la tête des médias luxembourgeois. La semaine dernière, le Land publiait l’identité de huit prétendus prétendants. Outre les noms des « historiques » HNA (Chine) et Volga-Dnepr (Russie), circulent dorénavant ceux de Cobelfret (Luxembourg), de Silkway Airlines (Azerbaïdjan), de Centurion Air Cargo (États-Unis) et de Saphir Capital Partners. Deux autres fonds de private equity seraient également en lice. Par ailleurs, selon paperJam.lu, Nippon Cargo Airlines (Japon) se placerait également sur les rangs.

À devenir chèvre

Et ces noms continuent d’alimenter la chronique, comme si les répéter inlassablement multipliait les chances de voir l’un d’entre eux acquérir la part récemment cédée pour 117,5 millions de dollars. Ce vendredi midi, le journal de RTL reprenait l’information parue sur le Wort.lu ce matin. Celle-ci avait été retrouvée sur Air Cargo World Online hier. Le média spécialisé y citait un site Internet luxembourgeois qui n’est autre que paperJam.lu... qui avait lui-même repris l’info du Land. On tourne en rond et pendant ce temps-là, la compagnie et le gouvernement, qui lui cherche un nouvel actionnaire, continuent d’avancer dans l’ombre.