La BCEE est actionnaire de Cargolux à hauteur de 10,9%. (Photo : archives paperJam)

La BCEE est actionnaire de Cargolux à hauteur de 10,9%. (Photo : archives paperJam)

C'est ce mercredi que la première tranche de l'augmentation de capital de Cargolux doit avoir lieu. L'opération de 100 millions de dollars sera réalisée via une émission d'obligations convertibles en actions.

Il s'agit du premier volet d'une recapitalisation d'un montant total de 275 millions de dollars, nécessaire pour que l'entreprise luxembourgeoise, en perte, poursuive ses investissements et assure sa survie.

Jusqu'à présent, la BCEE (Banque et caisse d'épargne de l'État), actionnaire à hauteur de 10,9%, s'était montrée réticente à aller au-delà de sa quote-part dans le souci de préserver son rating (AA+, Aa1) et ses fonds propres dans le cadre de Bâle III, le nouveau cadre réglementaire auquel sont soumises les banques.

Mais la banque publique sera finalement mise à contribution au-delà de ce qu'aurait souhaité Jean-Claude Finck, son président, à hauteur de 17,6 millions de dollars. «Je me félicite évidemment de cette décision. Je pense que c'est une belle démonstration de solidarité en ces moments très difficiles», a commenté Paul Helminger, président du conseil d'administration de Cargolux et de Luxair, actuellement en déplacement à Hong Kong.

L'État à l'écart

Faute d'un actionnaire de référence, depuis le départ de Qatar Airways, l'État est dans l'impossibilité de mettre directement la main à la poche, en raison des régles européennes de concurrence. C'est pour l'instant l'État lui-même qui porte les 35% d'actions cédées par Qatar Airways.

Les deux autres actionnaires, Luxair (43,4% des parts) et la SNCI (10,7%) contribueront également à la transaction dans des proportions plus importantes,  à hauteur de 64,9 millions pour Luxair et 17,6 millions pour SNCI. À l'issue du conseil d'administration du 18 mars, la compagnie nationale avait annoncé avoir accepté une injection de 73 millions de dollars.

Reste à savoir où seront trouvés les fonds de la deuxième tranche de 175 millions de dollars, qui doit intervenir l'an prochain. Car Luxair s'est déjà dit certain de ne pas pouvoir participer à cette deuxième opération. D'ici là, la compagnie de fret luxembourgeoise devra s'être trouvée un nouvel actionnaire de référence.