Ce n’est pas la première fois que les motivations de Jeannot Krecké (LSAP) à rester au gouvernement sont mises en doute. (Photo: Olivier Minaire/ archives)

Ce n’est pas la première fois que les motivations de Jeannot Krecké (LSAP) à rester au gouvernement sont mises en doute. (Photo: Olivier Minaire/ archives)

Le service information et presse du gouvernement a publié un bref communiqué ce mardi peu avant 17 heures.

Son objet: un démenti formel de Jeannot Krecké: «L’affirmation que Jeannot Krecké aurait voulu devenir président du conseil d’administration de Cargolux dans le cadre de négociations avec Qatar Airways est fausse. Le ministre de l’Economie et du Commerce extérieur a de nombreux projets qu’il souhaite faire avancer dans l’intérêt de l’économie nationale et dont certains ont été présentés encore cet après-midi (comme le partenariat avec l’accélérateur d’entreprises américain Plug and Play, ndlr). Il continuera à y consacrer toute son énergie.»

Quelques heures plus tôt, l’information avait été publiée par wort.lu. Selon le site Internet du quotidien, Jeannot Krecké aurait exprimé le souhait d’occuper la présidence du conseil d’administration de Cargolux.

C’est en fait Albert Wildgen, ancien avocat et président de l’Administration des biens du Grand-Duc, qui a succédé à Marc Hoffmann à ce poste.

«Je devrais démissionner»

La compagnie du Golfe, qui a fait l’acquisition de 35% du capital de Cargolux, souhaitait un partage des pouvoirs au sein des instances de gouvernance. Marc Hoffmann occupe déjà la présidence du conseil de la compagnie nationale Luxair, qui demeure premier actionnaire de la compagnie de fret, avec 43% des actions.

Ce n’est pas la première fois que les motivations de Jeannot Krecké (LSAP) à rester dans un gouvernement de coalition à dominante CSV sont mises en doute.

Le 11 novembre dernier, lors d’une table ronde organisée dans le cadre du paperJam Business Club, le ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, avait déclaré: «Si je me prenais vraiment au sérieux et si j’étais honnête avec moi-même, je devrais démissionner.»

Il avait répondu à une question de la salle sur l’efficacité de son action au gouvernement: «Le ministre de l’Economie est un ministre de coordination. Je n’ai pas les instruments. Je me fâche très souvent», avait-il ajouté, reconnaissant une certaine impuissance face aux inerties.

Jeannot Krecké est membre du conseil d’administration d’ArcelorMittal depuis l’an dernier.