Outre HNCA, deux autres candidats seraient toujours sur les rangs.  (Photo: Andrés Lejona / archives)

Outre HNCA, deux autres candidats seraient toujours sur les rangs.  (Photo: Andrés Lejona / archives)

Jusqu’au bout, les travaux des commissions parlementaires se poursuivent. Alors que la dissolution de la Chambre des députés est programmée pour ce lundi 7 octobre, la Commission du Développement durable, réunie à la demande du député déi Lénk Serge Urbany, a fait le point sur le dossier Cargolux, à la lumière des dernières rumeurs et informations distillées ces derniers jours

Depuis le retrait de Qatar Airways, la compagnie nationale de fret est toujours à la recherche d’un actionnaire pour acquérir 33% du capital de Cargolux. La compagnie chinoise HNCA (Henan Civil Aviation Development and Investment Company), liée à la province de Henan, est en approche finale.

Devant les membres de la commission présidée par Fernand Boden, le ministre Claude Wiseler a indiqué qu’il pensait que le deal serait clôturé avant le début du mois de novembre.

Les discussions, auxquelles le management de la compagnie sont directement impliquées, sont actuellement très avancées, mais deux autres investisseurs potentiels seraient toujours sur les rangs. Ce qui explique pourquoi le ministre du Développement durable et des Infrastructures n’a pas donné de détails sur les modalités ni sur le détail financier de l’opération qui se profile.

Bruxelles enquête toujours

Tout juste a-t-il indiqué que le processus en cours est parfaitement cohérent avec le business premier de Cargolux, notamment dans l’objectif de la compagnie luxembourgeoise de développer un hub en Chine. Le «deal» entre les deux partenaires pourrait également permettre à Cargolux d’opérer quatre vols par semaine vers la province chinoise du Henan.

M. Wiseler a également confirmé que les investisseurs chinois souhaiteraient acquérir une minorité de blocage, c’est-à-dire 35% du capital. Un capital qui, par ailleurs, doit encore être augmenté début 2014 d’un montant de 175 millions de dollars. La semaine prochaine, les actionnaires de la compagnie seront directement informés des détails du dossier.

L’enthousiasme du ministre n’est pas vraiment partagé par les syndicats, qui font régulièrement part de leur inquiétude de revivre une nouvelle «affaire» Qatar Airways et qui s’interrogent sur le sort réservé aux quelque 1.300 salariés de la compagnie.

Un autre élément pourrait également contrarier le bon déroulement des discussions en cours: selon Claude Wiseler, la Commission européenne est toujours en train d’étudier à la loupe les conditions dans lesquelles la transaction entre Cargolux et Qatar Airways s’est réalisée.