City of Dudelange atterrit ce jeudi matin au Findel. Il s’agit du huitième Boeing 747-8 Freighter reçu par la compagnie luxembourgeoise de fret aérien, Cargolux, depuis octobre 2011. À son bord, Yves Germeaux. Le VP Corporate Finance vient d'accuser réception de l’appareil au siège de l’avionneur américain à Seattle.

Avant de décoller pour le Grand-Duché, l’intéressé a fait valoir tout l’intérêt de ce type d’avion pour la société luxembourgeoise qui a accusé une perte de 35,1 millions de dollars en 2012. «Nous opérons dans un marché où il faut être à la pointe du progrès, disposer de l’outil le plus moderne pour fonctionner à moindres coûts et s’avérer durablement rentables.» Dans des conditions de marché difficiles, Cargolux a consenti à un investissement substantiel. L'occasion de revenir sur les montants en jeu dans ce type de transaction.

Sur les 12 derniers mois, la compagnie a investi pas loin d’un milliard de dollars dans l’acquisition de cinq nouveaux Boeing 748-8F. Elle a d’ailleurs été la première cliente (launch customer) sur ce type d’appareil. Ces acquisitions ont été financées par une combinaison de fonds propres, de dette commerciale, ainsi que des prêts et obligations soutenus par US Export-Import Bank (Ex-Im Bank).

Financement à 75% par obligations

Pour le financement des deux derniers appareils, la compagnie aérienne a procédé à une émission obligataire. Ces obligations ont été garanties par Ex-Im Bank pour un montant légèrement supérieur à 300 millions de dollars, soit environ 75% du prix des deux Boeing. Les titres ont pour large partie été vendus à des investisseurs institutionnels américains.

Cargolux doit encore recevoir cinq Boeing 747-8F, dont un en 2013. In fine, la compagnie luxembourgeoise (qui emploie environ 1.500 personnes) aura dépensé plus de 2,6 milliards de dollars dans cette flotte. Elle vient parallèlement d’augmenter son capital de 100 millions de dollars. Une injection supplémentaire de fonds propres pour un montant de 175 millions de dollars est prévue pour début 2014.