Le dîner et la soirée luxembourgeoise de Cannes sont toujours attendus par tous les professionnels de l’audiovisuel grand-ducal. (Photo: Julien Becker)

Le dîner et la soirée luxembourgeoise de Cannes sont toujours attendus par tous les professionnels de l’audiovisuel grand-ducal. (Photo: Julien Becker)

Avec deux films en compétition dans la Quinzaine des réalisateurs – The Congress réalisé par Ari Folman et coproduit par Paul Thiltges et David Grumbach (Paul Thiltges Distributions) qui en a fait l’ouverture et Tip Top de Serge Bozon, coproduit par Nicolas Steil (Iris Productions) – le Luxembourg affirme plus que jamais sa présence sur la Croisette.

Premier constat positif: les films ont plutôt été appréciés par la critique internationale. Ainsi, Libération parle d’un «film léger, drôle et gracieux, court avec la fluidité d'un sable nous glissant entre les doigts» à propos de Tip Top, même si d’aucuns (Variety ou Télérama) jugent The Congress «à moitié réussi».

La présence du Luxembourg n’est pas passée inaperçue par certains médias français qui se sont fait l’écho de l’importance que revêt désormais le Luxembourg dans les coproductions françaises. Lisa Vignoli dans «M le magazine du Monde» de ce week-end titrait ainsi «Luxembourg, terre d'exil du cinéma français».

Son article, richement complété de diverses citations tant de Français que de Luxembourgeois, revenait sur la grogne des techniciens français face aux tournages qui leur échappent. La journaliste met également en perspective l’apport (voire la manne) financier du Luxembourg devenu incontournable pour bien des films français et belges. Enfin, elle fait le point sur les studios de Filmland, leurs possibilités et leurs limites.

Le Marché

Mais Cannes ce ne sont pas seulement les films en compétitions, les marches et le tapis rouge. C’est aussi un immense marché où se négocient les coproductions et les diffusions des films. Comme chaque année, le Fonds national de soutien à la production audiovisuelle y tient pavillon et y accueille les professionnels de l’audiovisuel – cinéastes, producteurs et réalisateurs.

C’est dans ce contexte que Luc Frieden, fraîchement ordonné ministre des Communications et des Médias, a assisté, ce dimanche 19 mai à la journée luxembourgeoise. Il y a rencontré les professionnels et la presse présents, assurant ainsi de la continuité avec son prédécesseur quant au dialogue et au soutien et à la promotion de la production luxembourgeoise. La journée s’est clôturée par une réception et un dîner.

Le Fonds de soutien n’assure pas seulement une présence au Marché, mais permet aux Luxembourgeois de s’y faire voir et d’y montrer leurs films. Ainsi, la jeune réalisatrice luxembourgeoise Eileen Byrne, étudiante à l’École supérieure de télévision et de film de Munich, a reçu une bourse du Fonds pour se familiariser avec le festival et le marché du film.

D’autre part, Gilles Chanial, producteur chez Red Lion, a été choisi par le Fonds pour représenter le Luxembourg à la manifestation Producers on the Move, initiative organisée par la European Film Promotion qui a pour but de promouvoir les jeunes producteurs européens.

Et enfin, cette année, six jeunes réalisateurs nationaux présentent leurs courts-métrages au Short Film Corner, rendez-vous indispensable organisé par le festival autour du court métrage. Il s’agit de Loïc Tanson et Thierry Bessling (Le Faux départ), Éric Lamhène (Prost), Michel Tereba (Adam-I), Quentin Montagne (Manon), Julien Becker (22h22) et Govinda van Maele (Géi du scho mol vir).