Le scandale concerne 90 millions d’utilisateurs de Facebook, selon les dernières données. (Photo: Licence CC)

Le scandale concerne 90 millions d’utilisateurs de Facebook, selon les dernières données. (Photo: Licence CC)

Le communiqué de presse diffusé mercredi par Cambridge Analytica dénonce un acharnement médiatique et nie toute correspondance entre les faits présentés et les activités de la société.

Mais l’accusation de l’exploitation non consentie de données d’utilisateurs de Facebook à des fins politiques aura eu raison de ses activités pour le moins équivoques.

Cambridge Analytica annonce avoir entamé la procédure d’insolvabilité au Royaume-Uni et va accéder à celle de faillite pour sa structure aux États-Unis.

«Mes recherches reflètent la surprise des collaborateurs à l’égard des reportages à la télévision et à la lecture des articles sensationnalistes, quant au fait que ces médias aient parlé de la société pour laquelle ils travaillaient», déclare, en substance, le conseil de Cambridge Analytica dans le communiqué.

Voie sans issue

La suppression d’emplois demeure un événement regrettable, mais la perte de confiance et la réputation pour le moins ternie suite à ces révélations ont entraîné un départ des clients de la société. 

Révélé en mars dernier suite à l’usage des données d’utilisateurs de Facebook à des fins de profilage politique, et plus particulièrement d’exploitation dans le cadre de la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016, le scandale aura progressivement pris de l’ampleur.

Après avoir réagi tardivement, Mark Zuckerberg, le CEO de Facebook, a dû annoncer un renforcement de l’arsenal du réseau social, puis répondre de cette affaire devant le Congrès américain les 10 et 11 avril pour une affaire qui concerne finalement quelque 90 millions d’utilisateurs, contre les 50 évoqués au début.