Olivier Bastin (Jones Lang LaSalle): «Les loyers pourraient subir une pression haussière à partir de 2012.» (Photo: David Laurent/Wide/archives)

Olivier Bastin (Jones Lang LaSalle): «Les loyers pourraient subir une pression haussière à partir de 2012.» (Photo: David Laurent/Wide/archives)

Selon Jones Lang LaSalle, l’immobilier d’entreprises a repris des couleurs en 2010. La tendance devrait se poursuivre. Avec à la clé, une légère décrue du taux de vacance.

 

«Le marché de bureaux à Luxembourg: embellie en vue?» Jones Lang LaSalle préfère maintenir un point d’interrogation quand il s’agit de dresser des perspectives pour 2011 et les années suivantes.

Lors de sa présentation à la presse, ce mardi matin, le managing director Olivier Bastin a toutefois laissé parler son naturel optimiste: «Bien que le taux de vacance ait passé la barre des 7% en cours d’année, les fondamentaux se sont améliorés au cours de l’exercice 2010. Investisseurs, promoteurs et occupants ont terminé l’année avec plus de projets qu’en décembre 2009 et l’activité 2011 s’en ressentira, à n’en pas douter.»

Augmentation du stock

Certes, l’exercice 2010 est resté marqué par la crise de 2008 et 2009 sur fond de restructuration du secteur bancaire et financier, à l’origine de plus de la moitié de l’activité. La taille moyenne des transactions a reculé de 40%, le stock a augmenté de 2,5% à 3.250.000 mètres carrés et le taux de disponibilité a grimpé de 5,2% à 7,2%.

Ce taux de vacance a même enregistré un pic à 7,6% au troisième trimestre. Pic qui doit être relativisé au regard de fortes disparités géographiques: «La périphérie et la zone décentralisée, qui ont connu une forte augmentation de la disponibilité depuis 2009, commencent à se stabiliser avec des valeurs de respectivement 20,5% et 13,8% au quatrième trimestre. Le taux de vacance dans le CBD (Central Business District), le Kirchberg, ainsi que le quartier de la gare, reste quant à lui sous la barre des 5%, à respectivement 3,6%, 3,2% et 1,8%.»

Faiblesse des livraisons

Selon Jones Lang LaSalle, la faiblesse des livraisons attendues d’ici à 2013 devrait contribuer à assainir le marché: «Le faible niveau du pipeline pour 2011 et 2012, combiné à la reprise économique, devrait avoir un impact sur le taux de disponibilité qui pourrait repasser sous la barre des 7% dans les deux années à venir.»

Du coup, les loyers pourraient peu à peu reprendre le chemin de la hausse: «Les loyers haut de gamme devraient rester stables tout au long de 2011, mais pourraient à nouveau subir une pression haussière à partir de 2012.»

Olivier Bastin mise également sur une reprise du marché de l’investissement: «L’allocation de capital réservée à l’immobilier devrait augmenter en 2011. Les compagnies d’assurance auront des fonds importants à placer dans l’immobilier. De même, les banques seront prêtes à accorder des prêts plus importants, ce qui stimulera le marché.»