Pour réduire la pollution causée par la circulation automobile à Bruxelles, la Région bruxelloise a indiqué ce jeudi qu’elle allait mettre en place, à compter du 1er janvier prochain, des restrictions d’accès à son territoire à certains véhicules.
Les voitures diesel de norme Euro 0 et 1 seront bannies des 19 communes de la Région bruxelloise à partir de cette date, tandis que pour les modèles essence, les véhicules Euro 0 et Euro 1 seront interdits à partir de 2019.
Ces restrictions seront ensuite étendues progressivement, jusqu’en 2025, pour ne laisser entrer et circuler dans la capitale que des véhicules propres ou, du moins, peu polluants.
Une amende pour les réfractaires
Les voitures seront contrôlées via un système de caméras intelligentes qui scanneront les plaques d’immatriculation. «90 caméras intelligentes qui seront placées d’ici fin 2017 sur toute la région, puis une cinquantaine de caméras en plus en 2018», a précisé Bianca Debaets, secrétaire d’État chargée de la Sécurité routière.
Avec une amende de 350 euros à la clé pour les conducteurs qui ne respecteront pas cette nouvelle mesure ne concernant pas les poids lourds, les véhicules prioritaires et les véhicules transportant des personnes handicapées.
«Interdire, c’est pénaliser»
C’est la première fois en Belgique qu’une telle décision – en faveur d’une meilleure qualité de l’air par des restrictions à la circulation automobile – est prise. Elle l’a par contre déjà été, mais sous d’autres formes, en France et en Allemagne, faisant que le Luxembourg, qui ne prévoit aucune décision dans ce sens, se retrouve un peu isolé.
Mais pour François Bausch, le ministre en charge du Développement durable et des Infrastructures, une telle interdiction doit être considérée comme un échec en termes de politique.
«Mieux vaut travailler de manière préventive que de décider d’interdire», affirme-t-il.
«Au Luxembourg, nous connaissons nos points noirs en matière de pollution aux NOx, et nous travaillons à les réduire», poursuit-il, citant en exemple la future mise en service du tram qui permettra de supprimer quelque 1.870 trajets de bus de ligne au quotidien.
«Et de retirer également un certain nombre de voitures de la circulation dans et aux abords de la capitale, contribuant ainsi en un meilleur modal split, en faveur des transports en commun.»
Estimant qu’il faut toujours permettre aux automobilistes qui le souhaitent, ou qui en ont besoin, de circuler, François Bausch note en conclusion qu’«interdire sans proposer d’alternative, c’est pénaliser».