Après deux démissions consécutives dans son gouvernement en début du mois, le gouvernement de Theresa May est sous pression. (Photo: Licence C.C.)

Après deux démissions consécutives dans son gouvernement en début du mois, le gouvernement de Theresa May est sous pression. (Photo: Licence C.C.)

Après la démission du ministre britannique en charge du Brexit, David Davis, suivie de celle du ministre des Affaires étrangères, Boris Johnson, la semaine dernière, la Commission européenne s’inquiète de la tournure que pourraient prendre les négociations des conditions de sortie du Royaume-Uni.

Dans une communication publiée sur son site jeudi, Bruxelles invite les États membres de l’Union européenne à intensifier leurs travaux pour se préparer «à tous les niveaux et à toutes les issues».

«La préparation au retrait du Royaume-Uni ne relève pas de la seule responsabilité des institutions de l’UE», ajoute la Commission. «Chacun doit maintenant intensifier sa préparation à tous les scénarios possibles et s’inquiéter de sa situation particulière.»

Et de rappeler: «Si l’accord de retrait n’est pas ratifié avant le 30 mars 2019, il n’y aura pas de période de transition et le droit de l’UE cessera de s’appliquer au Royaume-Uni à partir du 30 mars 2019. Il s’agit là du scénario du ‘no deal’ ou de la ‘rupture brutale’.»

Un gouvernement affaibli

Après des semaines de bras de fer, la Première ministre britannique semblait toutefois prête à une approche plutôt «soft» et avait affiché la volonté de maintenir une relation commerciale avec l’Union européenne après le retrait de son pays. Début juillet, elle a même obtenu un accord de l’ensemble de son gouvernement pour aborder la suite des négociations avec les Européens dans ce sens.

Mais les tensions internes n’ont pas tardé à se faire sentir. Le ministre en charge du Brexit, David Davis, a remis dans la foulée sa démission, montrant son désaccord avec cette stratégie. «Au mieux, nous serons dans une position de faiblesse pour négocier», avait-il précisé dans sa lettre de démission.

Moins de 24h plus tard, c’est le ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni, Boris Johnson, connu pour être un ardent défenseur du Brexit, qui remettait sa démission. Depuis, le gouvernement de Theresa May est sous pression.