Le gouvernement de Theresa May s'est dit déçu de la décision de la Haute Cour et entend interjeter appel. (Photo: Flickr / Licence CC)

Le gouvernement de Theresa May s'est dit déçu de la décision de la Haute Cour et entend interjeter appel. (Photo: Flickr / Licence CC)

Après le wallon dans le dossier Ceta, c’est un autre Parlement qui se retrouve au centre de l’actualité ce jeudi. Le Parlement anglais pourrait en effet être amené à se prononcer sur l’issue du scrutin du 23 juin dernier qui avait mené majoritairement les citoyens du Royaume-Uni à demander une sortie de leur pays de l’Union européenne.

Ce résultat, mieux connu sous le terme de Brexit, avait déjà eu son lot de conséquences sur le plan économique, notamment sur la livre sterling et suscité l’inquiétude de certains acteurs de la place financière anglaise.

C’est un volet juridico-politique qui s’ouvre cette fois avec l’arrêt rendu ce jeudi par la Haute Cour de Londres stipulant que le gouvernement anglais avait besoin de l’accord du Parlement pour pouvoir invoquer l’article 50 du traité européen, synonyme du début de la sortie d’un État de l’UE.

«Nous avons décidé que le gouvernement n’avait pas le pouvoir (…) de notifier, conformément à l’article 50, le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne», a jugé John Thomas, président de la Haute Cour. En réaction, un porte-parole du cabinet du Premier ministre Theresa May a fait part de la déception du gouvernement à l’égard d’une sorte de remise en question de la volonté populaire exprimée via le mode de référendum.

La Haute Cour a autorisé le gouvernement à faire appel auprès de la Cour Suprême, plus haute juridiction du pays. Ce que le gouvernement britannique va s’empresser de faire.

Le mois dernier, des plaignants avaient saisi la Haute Cour, estimant que l’exécutif britannique ne disposait pas de la légitimité pour invoquer l’article 50.