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Le groupe BNP Paribas va débourser 14,5 milliards d'euros<br/>pour le rachat des activités de Fortis en Blegique et au Luxembourg. 

Par cette opération, d’un montant global de 14,5 milliards d’euros (9 milliards d’euros en actions – via l’émission de 132,6 millions de nouvelles actions émises à 68 euros – et 5,5 milliards d’euros en cash, BNP annonce devenir la première banque de dépôts de la zone euro. «C’est une opération intéressante sur le plan financier, relutive dès la première année, qui renforce les ratios de fonds propres de BNP Paribas» annonce, ce lundi, la banque française, qui prévoit que 10,4 milliards d’euros d’actifs les plus à risques du portefeuille de crédits structurés seront isolés.

Le périmètre d’acquisition comprend, précisément, 1.458 agences en Belgique, au Luxembourg, et dans les autres pays (incluant la Pologne, la Turquie et la France), hors Pays-Bas, ainsi que le réseau Fintro en Belgique, l’activité d’assurance de Fortis en Belgique, les activités de gestion d’actifs de Fortis (y compris l’ancien ABN Amro Asset Management), les activités de banque privée, de merchant banking» et de crédit à la consommation de Fortis en dehors des Pays-Bas.

Le groupe BNP Paribas revendique, ainsi, un leader en Belgique et au Luxembourg, avec respectivement 3 millions et 280.000 clients particuliers. «Dans toutes leurs activités, BNP Paribas et Fortis vont bénéficier de leur forte complémentarité, pour former ensemble un groupe de services financiers leader en Europe», prévient la banque.

Plus de 30% de parts de marché

Concrètement, BNP Paribas acquerra auprès de l’Etat luxembourgeois 16 % de Fortis Banque Luxembourg, portant sa part dans Fortis Banque Luxembourg à 67%. En contrepartie, l’Etat luxembourgeois, qui s’engage à conserver 50% de sa participation pendant un an, deviendra actionnaire à 1,1% de BNP Paribas.

En Belgique et au Luxembourg, les activités «banque privée» de Fortis représentaient 239 milliards d’euros de dépôts. BNP Paribas disposera désormais d’une part de marché supérieure à 30%.

«Le rapprochement devrait générer des synergies annuelles de coûts d’environ 500 millions d’euros, soit 8,5% de la base de coûts, totalement dégagées d’ici 2011», annonce le groupe français, qui estime les coûts de restructuration à quelque 750 millions.