Il faudra attendre que les conditions de marché soient favorables pour que l'État vende ses actions. (Photo: Licence CC)

Il faudra attendre que les conditions de marché soient favorables pour que l'État vende ses actions. (Photo: Licence CC)

Compte tenu de la sensibilité du sujet, la prise de position du ministre des Finances Pierre Gramegna sur le dossier chaud de la sanction record infligée au groupe bancaire BNP Paribas (8,97 milliards de dollars, soit l’équivalent de 6,6 milliards d’euros) pouvait difficilement attendre la fin de la semaine et le retour du ministre de sa mission de promotion en Chine.

C’est donc, pratique peu usuelle, le Premier conseiller de gouvernement, Étienne Reuter, qui s’est chargé de transmettre la réponse à une question parlementaire du CSV remontant au… 5 juin dernier sur les conséquences que cette sanction pourrait avoir au Luxembourg.

Précisons qu’Étienne Reuter préside depuis peu le conseil d’administration de la banque BGL BNP Paribas, après le départ du directeur du Trésor Georges Heinrich.

La réponse apporte peu d’éléments nouveaux, sinon la confirmation que ce n’est pas encore le bon timing pour que l’État luxembourgeois vende ses titres à la fois dans BNP Paribas (1,034% du capital détenus depuis 2008) et dans sa filiale BGL BNP Paribas (34%). «La question d’une vente ne se pose actuellement pas ni pour les parts détenues dans BNP Paribas ni pour les parts détenues dans BGL BNP Paribas», souligne la réponse de Gramegna par l’intermédiaire d’Étienne Reuter. «Le gouvernement a décidé de continuer ce partenariat et confirme l’intention de vendre à terme cette participation dès lors que notamment les conditions de marché sont jugées favorables.»