Après une sanction de la part des régulateurs des services financiers de New York, BNP Paribas a été sanctionnée par la Fed pour «pratiques douteuses» sur le marché des changes. (Photo: Licence C.C.)

Après une sanction de la part des régulateurs des services financiers de New York, BNP Paribas a été sanctionnée par la Fed pour «pratiques douteuses» sur le marché des changes. (Photo: Licence C.C.)

Nouvelle et lourde sanction pour BNP Paribas. Lundi, la Banque centrale américaine a infligé une amende de 246 millions de dollars (213 millions d’euros) à la banque française et certaines de ses filiales dans le cadre d’une enquête menée pour manipulations sur le marché des changes.

Qualifiant de «pratiques douteuses» les opérations effectuées, la Fed estime que l’établissement financier a manqué de «supervision et de contrôles internes sur des opérateurs en devises qui achètent et vendent des dollars et autres devises pour les comptes de la banque ou de ses clients».            

Amende de 350 millions infligée en mai     

Le communiqué, publié lundi, précise également que BNP Paribas n’a pas «détecté ni apporté de solutions au fait que ses traders usaient de chatrooms électroniques pour discuter avec des opérateurs concurrents de leurs positions sur le marché des changes». Cette sanction financière intervient après plusieurs éléments liés aux pratiques de l’établissement bancaire aux États-Unis.

En janvier dernier, le directoire de la Réserve fédérale avait banni des opérations de marché Jason Katz, un ancien trader de la banque qu’elle accuse d’avoir manipulé les marchés. En mai, les régulateurs des services financiers de New York avaient déjà mis BNP Paribas à l’amende dans cette affaire, infligeant une sanction de 350 millions de dollars (303 millions d’euros).

Il était alors reproché au groupe bancaire d’avoir fermé les yeux sur les manœuvres de ses opérateurs chargés de vendre et d’acheter des devises qui élaboraient ensemble, par des forums de discussion, des simulations de courtage sur les devises, s'entendaient pour pousser artificiellement le taux de référence d’une monnaie et encaissaient ainsi des bénéfices indus.