Benji Kontz: «Le respect de l’environnement et la facilité d’emploi sont déterminants dans l’acte d’achat d'une voiture.» (Photo: BMW)

Benji Kontz: «Le respect de l’environnement et la facilité d’emploi sont déterminants dans l’acte d’achat d'une voiture.» (Photo: BMW)

Avec quelques 800 bornes de recharge annoncées par le gouvernement sortant, le Luxembourg se placerait-il comme un terrain favorable pour la voiture électrique? L’arrivée sur le marché de nouveaux modèles tels que la BMWi, lancée officiellement ce week-end au Grand-Duché, marque une nouvelle étape dans un réel positionnement, au-delà du «green marketing».

La conception de ce véhicule a d’ailleurs été l’occasion pour le constructeur de se remettre en question, le tout dans une logique soutenue par la recherche et le développement. 

La nouvelle BMW électrique (cliquer sur l'image pour agrandir)

«La voiture a été pensée comme une voiture électrique à part entière dés le départ et non une adaptation électrique d’un modèle existant», déclare Benji Kontz, administrateur délégué du groupe Arnold Konts. «Le choix des composants a donc été primordial, d’où le recours à la fibre de carbone pour le poids ainsi qu’à des matériaux recyclés par souci de développement durable.»

Les batteries indispensables pour ce type de voiture ont constitué un élément central dans la réflexion de la marque allemande, à la fois pour éviter de perturber le confort de route et optimiser l’autonomie du véhicule (150 à 200 kilomètres).

«Les batteries ont été placées à 20 centimètres du sol pour assurer un point de gravité très bas», précise Benji Kontz. «J’ai eu l’occasion de tester le véhicule il y a quelques semaines et j’ai été agréablement surpris de sa souplesse et de sa dynamique d’accélération, même dans les virages.»

À la recherche du silence

Ce véhicule est doté, en option, d’un prolongateur d’autonomie, sorte de petit moteur à essence, qui permet d’ajouter quelque 100 kilomètres à l’autonomie normale. Reste que la BMWi se différencie avant tout des autres berlines du segment par le bruit qu’elle dégage. Ou plutôt le silence qui l’entoure.

«Nous remarquons que l’image de marque des voitures joue un rôle dans l’acte d’achat; mais le respect de l’environnement, au même titre que la facilité d’emploi, sont des éléments déterminants», note Benji Kontz. «Lors des tests menés avant le lancement de la voiture, le silence est clairement apparu comme un élément rassurant, apportant de la sérénité au conducteur.»

La prochaine innovation du créneau résidera probablement dans l’optimisation des batteries ou du réseau de recharge dont les pays se dotent progressivement.