«Quand j’ai lancé bitFlyer en 2014, j’avais déjà des ambitions internationales et la conviction qu’un statut réglementaire approuvé était fondamental pour la pérennité du bitcoin», a expliqué le CEO et fondateur de bitFlyer, Yuzo Kano, ici aux côtés de Pierre Gramegna. (Photo: Lhoft)

«Quand j’ai lancé bitFlyer en 2014, j’avais déjà des ambitions internationales et la conviction qu’un statut réglementaire approuvé était fondamental pour la pérennité du bitcoin», a expliqué le CEO et fondateur de bitFlyer, Yuzo Kano, ici aux côtés de Pierre Gramegna. (Photo: Lhoft)

C’est une nouvelle qui restera certainement gravée dans la jeune histoire du bitcoin, et plus généralement celle des monnaies virtuelles. La start-up japonaise bitFlyer, qui développe la plus grande plateforme d’échange de bitcoin au monde en matière de transactions, vient d’être officiellement agréée en tant qu’établissement de paiement par le Ministère des Finances suivant l’accord de la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF).

Ce sésame lui permet de se lancer à l’assaut du marché européen avec un argument de taille pour rassurer ceux qui sont encore réticents à investir dans cette monnaie virtuelle. Car bitFlyer est désormais régulée non seulement en Europe, mais aussi aux États-Unis, où elle opère depuis novembre, et au Japon, faisant d’elle la plateforme d’échange de bitcoin la plus conforme au monde.

Bitstamp déjà régulée

«Nous amenons en Europe une plateforme faite par les traders pour les traders» a commenté Andy Bryant, responsable des opérations chez bitFlyer Europe, dans un communiqué. «À travers notre site web ou notre interface de programmation applicative (ou API pour Application Programming Interface), les traders sont en position d’être opérationnels et autonomes rapidement, bénéficiant d’un système très performant, optimisé, et conçu pour leurs besoins spécifiques.»

Créée en 2014 au Japon, bitFlyer centralise plus de 25% des échanges de bitcoin en volume dans le monde, selon www.coinhills.com, et a vu passer l’équivalent de 250 milliards de dollars en monnaie virtuelle sur sa plateforme. En mai 2017, la start-up décide d’ouvrir une filiale au Luxembourg et choisit la Luxembourg house of financial technology (Lhoft) comme port d’attache.

bitFlyer n’est toutefois pas la première plateforme de ce type à avoir obtenu une licence de paiement de la part de la CSSF. Sa concurrente britannique Bitstamp en possède une depuis mai 2016, ce qui l’a poussée à déménager au Luxembourg en juillet de la même année.

Un hub apprécié par les fintech asiatiques

«Quand j’ai lancé bitFlyer en 2014, j’avais déjà des ambitions internationales et la conviction qu’un statut réglementaire approuvé était fondamental pour la pérennité du bitcoin et, de manière plus globale, de l’industrie de la monnaie virtuelle dans son ensemble», a expliqué le CEO et fondateur de bitFlyer et ex – trader chez Goldman Sachs, Yuzo Kano.

Des ambitions internationales qui se sont matérialisées notamment grâce au Luxembourg, qui confirme encore un peu plus sa position de hub de choix pour les fintech asiatiques qui souhaitent s’attaquer au marché européen. En septembre, c’est la fintech PingPong qui avait annoncé son établissement au Grand-Duché, après avoir obtenu un agrément d'établissement de paiement. Un mois plus tard, c’est le leader chinois des paiements par carte China UnionPay, qui confirmait au ministre des Finances Pierre Gramegna sa volonté d’ouvrir une filiale européenne au Luxembourg.