Bionext Lab a développé une application pour aider les médecins à s’y retrouver dans la nouvelle nomenclature tarifaire des analyses médicales. (Photo: BioneXt Lab)

Bionext Lab a développé une application pour aider les médecins à s’y retrouver dans la nouvelle nomenclature tarifaire des analyses médicales. (Photo: BioneXt Lab)

Ancien propriétaire-exploitant du laboratoire d’analyses médicales Ketterthill, Jean-Luc Dourson a fondé Bionext Lab en juin 2017. D’abord créé pour prendre en charge les analyses ambulatoires du Chem, il a ensuite intégré le laboratoire Forges du Sud dans son réseau.

Depuis un peu plus d’un an, M. Dourson tente donc d’innover pour se faire une place dans un milieu qu’il qualifie de «fortement concurrentiel». La première étape s’est faite avec Picken Doheem, un service de prise de rendez-vous qui permet les prises de sang à son domicile, au bureau ou dans n’importe quel endroit de son choix.

Bionext Lab a ensuite développé l’application myLab qui permet aux médecins de faire des prescriptions digitales au niveau des analyses de sang. Un service qui prend tout son sens au début de cette année, certaines analyses étant désormais payantes pour le patient.

«La nouvelle nomenclature en place est très compliquée pour le médecin. Difficile pour lui, à partir de 400 règles différentes, de savoir ce qui est payant ou gratuit», explique le patron de Bionext Lab. L’application myLab a désormais intégré ces données pour lui faciliter la vie. En réalisant sa demande d’analyses avec l’outil de Bionext Lab, il sait automatiquement si une analyse est payante et peut renseigner son patient sur le coût. Ou trouver une variante gratuite.

La nouvelle nomenclature en place est très compliquée pour le médecin.

Jean-Luc Dourson, fondateur de Bionext Lab

Développé en interne chez Bionext Lab, cet outil, désormais intégré dans les sept logiciels pour les professionnels de la santé disponibles au Luxembourg, a coûté un million d’euros. «Mais nous espérons qu’il permettra de faire augmenter le nombre de demandes d’analyses», commente le CEO.

Précision: l’outil n’est pas réservé aux clients de Bionext Lab. Mais la case «prise de rendez-vous», présente dans l’app, si elle est utilisée par le médecin vis-à-vis de son patient, renvoie évidemment dans un des 40 centres du groupe ou à son service Picken Doheem.

Puisqu’on reparle de Picken Doheem, Jean-Luc Dourson vient également d’annoncer que l’appellation du service à domicile devenait la marque globale pour Bionext Lab et remplacerait donc Forges du Sud pour les laboratoires.

La réalité virtuelle contre les piqûres

Et, pour poursuivre dans l’innovation, le laboratoire médical s’est aussi équipé d’un outil de réalité virtuelle destiné aux patients angoissés, entendez ceux – nombreux – qui n’aiment pas les piqûres.

Ce masque de réalité virtuelle a été réalisé par la start-up belge Oncomfort, qui jusque-là travaillait plutôt pour des unités de chirurgie. Trois centres pilotes (Luxembourg Belair, Heisdorf et Schifflange) en seront équipés dès octobre. Selon le succès, les autres centres, voire les unités mobiles, le seront par la suite. Mais le coût unitaire – 2.000 euros – impose la réflexion.