Paperjam.lu

François Biltgen a peut-être prononcé son dernier discours à la Chambre. 

Le ministre de la Justice a bel et bien annoncé son départ prochain du gouvernement. François Biltgen, candidat au poste de membre luxembourgeois de la CJUE (Cour de Justice de l'Union Européenne) en a officiellement fait l'annonce à la Chambre des députés.

Cette candidature a été confirmée ce mercredi par Jean-Claude Juncker. Le ministre fait partie des 13 postulants qui ont fait part de leur intérêt au remplacement de Jean-Jacques Kasel, qui a annoncé son départ le mois dernier.

Dernière intervention à la tribune

«J'ai donné ma démission au Premier ministre, à lui de l'accepter, ou de la refuser. Mais pour moi, c'est sûrement ma dernière intervention à cette tribune», a dit François Biltgen, manifestement très ému, devant la Chambre des députés ce jeudi en fin de journée. «J'ai toujours voulu faire de la politique, mais cela a toujours, aussi, été mon rêve d'être juge au sein de la Cour de Justice de l'Union européenne», a-t-il poursuivi, avant de remercier celles et ceux qui l'ont accompagné au long de son parcours de député et de ministre.

Pour remplacer François Biltgen au ministère de la Justice, si la candidature de ce dernier devait être retenue, plusieurs noms circulent déjà comme celui de Gilles Roth, député, rapporteur du budget 2012 et bourgmestre de Mamer.

Il reste qu'outre la Justice, François Biltgen détient plusieurs autres portefeuilles ministériels: Fonction publique et Réforme administrative, Enseignement supérieur et Recherche, Communications et Médias, Cultes.

Le droit à Paris

François Biltgen (54 ans), ancien président du CSV, était entré au gouvernement en 1999. Il avait notamment obtenu le maroquin du Travail et de l'Emploi. Il avait été reconduit en 2004. Et en 2009, le gouvernement Juncker-Asselborn II lui offrait un rôle de «super ministre», en charge de toutes les matières pré-citées, dont la Justice qui lui tient à coeur.

Titulaire d'une maîtrise de droit et d'un DEA de droit communautaire à l'université de Paris ainsi que d'un diplôme de sciences politiques à l’Institut d’études politiques de Paris, François Biltgen avait repris des études à 36 ans et réussi l’examen de fin de stage judiciaire.