On évoque une vingtaine d’emplois pour démarrer. (Photo: Big Fish Games)

On évoque une vingtaine d’emplois pour démarrer. (Photo: Big Fish Games)

Après Sony, qui a installé sa plate-forme de librairie numérique, c’est l’éditeur de jeux en ligne américain Big Fish Games qui pose ses valises digitales à Luxembourg.

Le climat luxembourgeois attire manifestement beaucoup, ces temps-ci, de sociétés d’envergure planétaire, spécialisées dans les contenus digitaux…

Les derniers arrivés ne sont pas les moindres. Sony, le géant japonais, en fait partie. Reader Store, la librairie numérique destinée à alimenter la liseuse digitale de Sony, sera gérée depuis une plate-forme luxembourgeoise. L’e-book aura sa librairie pour la Grande-Bretagne dès octobre, l’Allemagne et l’Autriche seront servies pour la fin d’année, le reste de l’Europe suivant en 2012.

Et tout ça sera piloté par Sony Digital Reading Services, société luxembourgeoise discrètement mise en place au début de l’été, et qui accompagnera ce marché. Cette nouvelle enclave nippone à Luxembourg devrait démarrer avec environ 20 personnes.

La structure européenne d’un grand de Seattle

D’autres arrivées sont manifestement dans le tube. Et Big Fish Games a, lui, déjà été ferré. Fondé en 2002 par un ancien du groupe RealNetworks, Big Fish a fait son trou dans le monde des «gamers». C’est une plate-forme de création, d’édition et de distribution de jeux en ligne. Basée à Seattle, cette société qui pèse 500 personnes et quelque 300 millions de dollars, a aussi des antennes à Vancouver au Canada, à Cork en Irlande et, désormais, au Luxembourg.

Les affiliés à l’un des multiples jeux diffusés sur le site Internet de Big Fish et qui résident sur le continent européen, ont découvert un avis les informant qu’ils relèvent désormais des conditions générales de «Big Fish Games Luxembourg Sàrl, société de droit luxembourgeois (numéro d’enregistrement B 163052), ayant son siège social au 46a, avenue J.K. Kennedy, L-1855 Luxembourg.»

Une vingtaine d’emplois

La plate-forme européenne, censée assurer la gestion commerciale et le marketing européen de l’éditeur américain, est hébergée au Kirchberg par le centre d’affaires Ateac. Il semble que, à l’instar d’autres acteurs du secteur, comme OnLive ou Kabam, récemment implantés au Grand-Duché, Big Fish ait été hameçonné par les conditions fiscales (la belle exonération sur les revenus de propriété intellectuelle par exemple) et techniques attrayantes qu’offre le pays. Comme eux, Big Fish pourrait d’ailleurs s’y développer.

Pour l’heure, le dernier gros poisson ferré par le Luxembourg numérique recrute. On évoque une vingtaine d’emplois pour démarrer.