Cette semaine, le Land revient sur la troisième révolution industrielle, un projet qui exclut toute participation du salariat. (Photo: Lëtzebuerger Land)

Cette semaine, le Land revient sur la troisième révolution industrielle, un projet qui exclut toute participation du salariat. (Photo: Lëtzebuerger Land)

La troisième révolution industrielle se fait sans la participation du salariat. Vendredi dernier, à la réunion tripartite à Senningen, André Roeltgen, président de l’OGBL, a refusé que le Conseil économique et social émette un avis spécifique sur le rapport de l’étude Rifkin, publié le 14 novembre prochain. Les syndicats, faute d’intégration de leur chambre professionnelle dans le comité de pilotage, ont préféré rester loin des groupes de travail thématiques. Ils ne sont pas les seuls. Qui sont donc les 280 personnes du monde économique et associatif, chefs d’entreprises et consultants qui y ont fourni leur input? Et quelles suites concrètes pour cet exercice dont la Chambre de commerce et le ministère de l’Économie se partagent la facture? Difficile à dire pour l’instant. Car la protection des données veut que les participants donnent leur accord à la publication de leurs noms. Et les grands débats publics, supervisés par le ministère du Développement durable et des Infrastructures, au sujet de la croissance sont programmés pour les 7 et 10 novembre. Donc avant que les conclusions Rifkin ne soient connues.

Cette mauvaise réputation

La Société nationale de certification et d’homologation (SNCH) est un des principaux acteurs dans l’homologation de voitures. Depuis «Dieselgate», cette discrète niche attire l’attention publique: les retombées économiques valent-elles ces risques de réputation? Au Luxembourg, le «secteur» emploie une cinquantaine de personnes. Quant au bénéfice annuel de la SNCH, il dépasse à peine le million d’euros. On est loin de la machine infernale de l’optimisation fiscale. Pour Claude Liesch, le directeur de la SNCH, «la valeur ajoutée» se situerait ailleurs: «Par le biais de l’homologation, nous pouvons ouvrir des portes», dit-il. Entre régulateur et service provider, entre ministère du Développement durable et ministère de l’Économie, la SNCH doit-elle trancher?

Le refus n’est pas accepté

Près de 90% des délégués socialistes ont fait confiance, mardi soir à Strassen, au ministre des Affaires étrangères Jean Asselborn et approuvé – sans l’avoir lu – le traité de libre-échange avec le Canada. Mais l’enjeu du congrès extraordinaire n’était pas seulement la compétitivité de l’économie luxembourgeoise et l’altermondialisme, mais aussi les rapports de force au sein du parti. L’aile gauche du LSAP, réapparue au début de la législature précédente et revigorée par l’échec de la tripartite, voulait rapprocher le parti des syndicats. Elle a subi un échec cinglant: à la fin de la soirée, les socialistes de gauche étaient réduits à une vingtaine de syndicalistes retraités et membres des Jeunesses socialistes.