Les actions américaines jouissent d’une belle popularité auprès d’investisseurs avides du moindre signe de croissance économique. Elles se classent en tête des performances en euros depuis le début de l’année et leur domination en matière de flux d’ETF en août est absolument inouïe. Cette tendance s’est poursuivie en septembre.

À mieux y regarder, cependant, les capitaux ne sont pas toujours investis dans les expositions les plus performantes. Par exemple, les indices NASDAQ 100, Russell 1000 Growth et Russell 2000 ont tous surperformé le S&P 500, pourtant davantage plébiscité par les investisseurs: d’où l’intérêt de se montrer sélectif. Examinons cela d’un peu plus près.

Une dominante pas si performante

Beaucoup d’investisseurs ont tendance à choisir par défaut l’indice S&P 500 pour leurs expositions passives aux actions américaines. De fait, sur le montant record de 11,2 milliards d’euros investis dans les grands indices américains depuis le début de l’année, 83% étaient destinés à l’indice S&P. Ce n’était pas forcément un mauvais choix, étant donné que ce dernier s’est adjugé +12,8% sur la période considérée.

 

Mais était-ce le meilleur? Peut-être pas, dans la mesure où le S&P 500 a été loin d’égaler la performance d’autres indices, axés sur les technologies ou les petites capitalisations. Quelques signes montrent actuellement qu’à ce stade du cycle, les investisseurs ont peut-être intérêt à faire preuve de sélectivité.

Les valeurs technologiques au sommet

Dopées par des bilans robustes et le progrès technologique, les valeurs du secteur des technologies de l’information sont les stars de cette année. L’indice technologique NASDAQ 100 a signé une excellente performance (+22,7% fin août). Une tendance appréciée par les investisseurs avisés, comme en témoignent les flux des ETF: bien qu’éclipsés par les 9,3 milliards d’euros investis dans le S&P 500, les ETF indexés sur le NASDAQ 100 ont engrangé pas moins de 1,4 milliard d’euros cette année, dont 913 millions d’euros rien qu’en juin et juillet.

 

Une petite dose de style qui peut permettre d’aller très loin

Autre segment dans les bonnes grâces du marché: les petites capitalisations américaines. Depuis le début de l’année, l’indice Russell 2000 a bondi de 17,3%. Là encore, même si les flux investis en ETF de petites et moyennes capitalisations américaines ont accéléré en juin et en juillet, portant le total depuis janvier à 648 millions d’euros, la plupart des capitaux ont raté le coche en étant dirigés par défaut vers l’indice S&P.

 

Approfondir l’analyse pour doper les performances

Soyons clairs: l’indice S&P 500 joue très bien son rôle, qui est d’offrir une exposition à l’ensemble du marché des actions américaines dans un seul portefeuille. Et selon la période où l’on investit, cette exposition peut parfaitement porter ses fruits. Ainsi, en 2016, l’indice a largement surperformé les valeurs de croissance et les actions technologiques américaines, à une époque où l’économie nationale ralentissait. Le S&P avait alors bénéficié de sa grande diversification sectorielle et de la surperformance des secteurs les plus défensifs (services aux collectivités et télécommunications). Les petites capitalisations, soutenues par un élan massif au lendemain des élections américaines, ont surperformé cette même année, mais à l’issue d’un parcours plus volatil que le S&P (~18% en moyenne pour l’indice Russell 2000 en 2016 contre ~13% pour le S&P 500).

Toutefois, une chose est sûre: pour aller plus loin et profiter au mieux de vos expositions aux actions américaines, il est peut-être temps de sortir des sentiers battus. Quelques pistes de réflexion:

• Viser les secteurs les plus susceptibles de bénéficier de la politique américaine.
• Penser à se prémunir contre le risque de perte avec des actions de qualité ou des titres minimum variance.
• Centrer son exposition sur les petites capitalisations pour les investisseurs qui pensent qu’elles ont plus à offrir.

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Source de toutes les données: Lyxor International Asset Management/Bloomberg, au 31/08/2018. Les données renvoient au marché européen des ETF. Toutes les données de performance reposent sur les performances totales, hebdomadaires et exprimées en euro. Les performances passées ne constituent pas un indicateur fiable des résultats futurs.

*Chiffres des TFE au 01/10/2018.

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