Pour Carlo Thill, le virage stratégique est bien négocié par la BGL, avec le soutien du groupe BNP Paribas. (Photo: Luc Deflorenne)

Pour Carlo Thill, le virage stratégique est bien négocié par la BGL, avec le soutien du groupe BNP Paribas. (Photo: Luc Deflorenne)

Au premier semestre 2014, BGL BNP Paribas a réalisé un résultat net consolidé part du groupe de 176 millions d’euros, en retrait de 35,1 millions par rapport au premier semestre 2013. Un recul imputable, pour l’essentiel (28,4 millions d’euros), aux activités de leasing international.

Le produit net bancaire est en diminution de 5% et atteint 674,2 millions d’euros au 30 juin 2014 contre 712,6 millions au 30 juin 2013.

Ces résultats financiers en retrait n’ont pas pour autant gâché le petit déjeuner «informel» avec la presse présidé par Carlo Thill, président du comité de direction de BGL BNP Paribas. «Nous sommes en phase avec nos prévisions et, pour être honnête, tous les métiers de la banque font finalement même mieux que prévu», affirme le dirigeant.

Croissance de retour, transparence de rigueur

La banque de détail et des entreprises enregistre une croissance des encours moyens de crédits de 1,2% ainsi qu’une augmentation des volumes moyens de dépôts de 0,8% du fait, en particulier, d’une très bonne collecte auprès des entreprises qui profitent de plus en plus des services internationaux de cash management. «Nous profitons également d’une conjoncture économique plus favorable au Luxembourg. La croissance semble de retour. Nous enregistrons une progression des dépôts. En revanche, il est vrai que les entreprises semblent encore hésiter à investir», précise Carlo Thill.

En ce qui concerne le Wealth Management, le recentrage sur une clientèle fortunée évolue positivement. «Aujourd’hui, nous n’avons plus de clients qui ne jouent pas la transparence. Nous avons rompu les contrats avec ceux qui ne souhaitaient pas se mettre en règle. Tout cela a entraîné un manque à gagner, mais les avoirs vont progresser car notre repositionnement sur une clientèle plus fortunée évolue dans le bon sens. Cela a demandé des investissements, de la formation, une approche différente de la clientèle, mais nous sommes aujourd’hui opérationnels. Le Luxembourg n’est pas encore assez connu en Asie pour jouer les premiers rôles, alors nous nous adressons en priorité à une clientèle européenne, avec le support du Groupe BNP Paribas, bien entendu», explique Carlo Thill.

Une capitalisation exemplaire

En ce qui concerne le leasing international, l’activité reste profitable mais la banque procède actuellement à un nettoyage de son portefeuille pour éliminer les 15% d’activités qualifiées de «problématiques». «Cette activité est également pénalisée par un contexte économique qui reste encore difficile dans certains pays», souligne le président.

Malgré la hausse des charges, les frais de gestion restent maîtrisés à 332,2 millions d’euros, en augmentation de 7,4 millions.

Quant au ratio de solvabilité de la banque, il s’élève à 22,1% (selon les normes Bâle III), largement au-dessus du minimum réglementaire requis de 10,5%. «Avec des fonds propres réglementaires part du groupe s’élevant à 5,2 milliards d’euros, BGL BNP Paribas reste la banque la mieux capitalisée au Luxembourg, ce qui lui permet d’accompagner et de soutenir les projets et les investissements de ses clients», précise la banque.

«Les fondamentaux sont bons. Et le virage stratégique que nous avons pris en direction de notre clientèle non résidentielle a été bien négocié», conclut Carlo Thill. La clientèle locale n’a pas pour autant été oubliée. Au premier semestre 2014, BGL BNP Paribas a poursuivi le réaménagement de son réseau de 40 agences et a lancé, en début d’année, son application Web Banking pour iPad.