Carlo Thill (CEO), Étienne Reuter (président du conseil d’administration) et Carlo Lessel (CFO) se sont unanimement déclarés satisfaits des performances de BGL BNP Paribas. (Photo: Nader Ghavami)

Carlo Thill (CEO), Étienne Reuter (président du conseil d’administration) et Carlo Lessel (CFO) se sont unanimement déclarés satisfaits des performances de BGL BNP Paribas. (Photo: Nader Ghavami)

BGL BNP Paribas vient de rendre publics ses résultats financiers 2017 ce jeudi à la suite de son assemblée générale. Et la banque luxembourgeoise affiche sa satisfaction. Le seul bémol pourrait venir d’un bénéfice net en recul (-9% par rapport à 2016), mais l’explication est à chercher ailleurs que dans l’activité commerciale.

«En 2016, nous avons vendu le bâtiment Royal-Monterey qui nous a apporté une plus-value de 44 millions d’euros», explique Carlo Lessel, le directeur financier. La banque avait alors réalisé un résultat net de 403,2 millions d’euros, contre 365,8 en 2017. Mais en 2015, il n’était que de 357,9 millions.

Bref, le message semble le même que pour les autres banques commerciales de la Place qui ont publié leurs chiffres ces derniers jours: tout va bien! «Effectivement, même si le contexte de taux bas est défavorable à nos activités, la bonne santé générale du pays compense en partie cet écueil», explique le président du comité de direction, Carlo Thill.

Nous avons clairement les moyens d’investir.

Carlo Thill, président du comité de direction de BGL BNP Paribas

BGL affiche notamment un ratio de solvabilité de 22,5% qui montre que ses reins restent solides. «Nos fonds propres durs sont plus de deux fois supérieurs au minimum légal», poursuit Carlo Thill. «Ce qui veut dire que nous avons clairement les moyens d’investir, que ce soit par croissance externe ou via un développement propre.»

BGL a d’ailleurs annoncé – pas plus tard que le 20 février dernier – la reprise des activités d’ABN Amro Luxembourg pour grandir dans la banque privée et l’assurance. «Nous voulons encore nous renforcer et nous sommes convaincus qu’il y aura encore d’autres opportunités sur le marché luxembourgeois», note le responsable. «Les frais augmentent, alors que les rendements sur les avoirs chutent. Certaines banques vont se séparer de cette activité.»

En 2017, l’activité wealth management a connu une croissance des actifs sous gestion de 9%, tandis que les encours moyens de crédit dans la banque privée – une niche stratégique – ont grimpé de 28%.

À un niveau plus global, les crédits octroyés par la banque ont progressé de 7%, et les volumes moyens de dépôts de 15%.

Éviter le retard dans la digitalisation

Mais les frais, eux aussi, continuent de grimper: +3% à 683,5 millions d’euros. Carlo Thill explique à ce propos que BGL continue d’investir massivement dans le développement digital.

«Nous observons que nos clients se connectent désormais cinq fois plus par les applications mobiles que par le site internet», pointe-t-il. «Il est donc impératif de ne pas prendre de retard. Mais ce sont des efforts qui coûtent très cher, notamment pour sécuriser les systèmes.»

Au niveau des dividendes, 144,9 millions seront ristournés aux actionnaires. L’État luxembourgeois reçoit pour sa part 49,2 millions d’euros.