Betty Fontaine n'a pas démenti la rumeur...  (Photo: Andrés Lejona/archives)

Betty Fontaine n'a pas démenti la rumeur...  (Photo: Andrés Lejona/archives)

Ce n’est plus qu’un secret d’alcôve et l’attente de la confirmation ne fait qu’amplifier les rumeurs. Le remaniement gouvernemental attendu suite au départ de François Biltgen, pour postuler à la Cour de Justice de l’Union européenne, va entraîner une valse des portefeuilles ministériels, dont la cadence serait soutenue par d’autres départs comme celui de Marie-Josée Jacobs (ministre de la Famille et de l’Intégration, de la Coopération et de l’Action humanitaire) qui est déjà pratiquement acquis. Il a été question qu'Octavie Modert (notamment ministre de la Culture) et/ou Luc Frieden (ministre des Finances) quittent aussi l'exécutif, mais la tendance s'est inversée durant ces dernières heures.

Qui pour remplacer les démissionaires? Pas encore de confirmation, évidemment, mais le jeu des pronostics bat son plein.

Concurrence au centre

Celui de Betty Fontaine tout d’abord, qui pourrait rejoindre l’exécutif pour un poste à confirmer. La jeune entrepreneuse, 36 ans le mois prochain, à la tête de la Brasserie Simon, ne dément en tous les cas pas l’information, mais précise qu’elle «continuera à produire de la bière et à siéger à la Banque centrale du Luxembourg» où elle est entrée au conseil de la BCL avait déjà surpris tout son monde... Entre temps, l'option de «ministrable», aussi plausible soit-elle, a été écartée, selon nos sources. 

Pour le portefeuille de la Justice, le nom de Gilles Roth (juriste et député) revenait souvent, mais ce dernier ne serait plus en lice, le portefeuille serait alors repris par un membre actuel du gouvernement. Et pourquoi pas Octavie Modert qui dispose également d'un profil de juriste? Outre ce ministère, d'autres noms circulent également pour rejoindre l’exécutif: Laurent Zeimet (ancien journaliste devenu bourgmestre de Bettembourg et, depuis mars 2012, secrétaire général du CSV), les députés Félix Eischen et Marc Spautz ainsi que Laurent Mosar, l’actuel président de la Chambre des députés.

D’autant plus que, avec ou sans Luc Frieden, le parti chrétien social se trouve dans l’obligation d’accentuer ses efforts dans la région du centre, face à des candidats en vogue, en l’occurrence Xavier Bettel (DP) et Étienne Schneider (LSAP).

Les prochains jours révéleront aussi peut-être des surprises autour d’«outsiders» comme Michel Wolter, le président du CSV. En le convaincant de rejoindre son équipe, Jean-Claude Juncker s’assurerait le soutien (ou la neutralisation, c’est selon) de celui qui n’avait pas hésité, par le passé, à se démarquer de la ligne gouvernementale.

Agenda électoral

Au-delà du départ annoncé de François Biltgen, l’analyse stratégique du CSV, dont le Premier ministre est l’un des principaux architectes, vise avant tout à solidifier l’exécutif, et donc l’état du parti, à l’approche des élections de 2014. L’émergence de nouvelles figures au sein des autres partis, le contexte général difficile et les «affaires» qui émaillent l’actualité ne font que justifier ce besoin de disposer d’une équipe formée de figures fortes et, pourquoi pas, de profils atypiques.

Les choses sembleraient s'accélerer quant à la révélation des noms et donc à une communication autour du remaniement. Ici aussi, plusieurs dates ont été évoquées (la prochaine étape du «CSV on tour» le lundi 29 avril et le 1er mai) mais les choses pourraient se décanter ce week-end. Le congrès national du CSV prévu ce samedi devrait servir de séquence d'officialisation des changements évoqués.