À cause d’un emploi du temps trop chargé, il n’a pu suivre l’ensemble de la retransmission de la conférence de presse animée par son prédécesseur à l’Hôtel de Bourgogne, Jean-Claude Juncker, aujourd’hui président désigné de la Commission européenne. Mais le Premier ministre, Xavier Bettel, se félicite de la composition et de l’expérience des membres du collège présentés ce mercredi midi. «C’est une bonne Commission», a-t-il confié à paperJam.lu. «Elle est composée de gens expérimentés.»
Celle-ci compte notamment cinq anciens Premiers ministres, 19 anciens ministres et sept anciens commissaires.
«Les femmes y sont également bien représentées (elles sont neuf, ndlr) et l’on peut voir qu’il ne s’agit pas de femmes de quotas, mais de femmes choisies pour leurs compétences», ajoute Xavier Bettel. Trois des sept postes de vice-présidents sont occupés par la gent féminine: Federica Mogherini, Alenka Bratušek et Elżbieta Bieńkowska.
Le Premier ministre luxembourgeois se félicite par ailleurs de la présence de cinq commissaires libéraux, dotés de portefeuilles importants, à commencer par Andrus Ansip, ancien chef du gouvernement estonien, vice-président en charge du Marché intérieur du numérique (Digital Single Market), secteur dont M. Bettel a le portefeuille ministériel au niveau national.
Des visages familiers
Interrogé sur son niveau de connaissance des personnalités désignées ce mercredi, le chef du gouvernement rappelle qu’il n’est pas question de faire de «hit parade», mais indique qu’il a déjà eu l’occasion d’en rencontrer bon nombre lors de ses différents déplacements. Le plus récemment, il y a eu Frans Timmermans, futur bras droit du président de la Commission européenne, rencontré la semaine dernière au Pays de Galles en marge d’un sommet de l’Otan. Xavier Bettel avait également reçu Pierre Moscovici au cours du mois de juillet.
Pour ceux que le gouvernement connaîtrait moins – comme le Britannique John Hill aux marchés financiers –, le Premier ministre indique qu’il les contactera le plus rapidement possible après leur installation pour les sensibiliser aux sujets qui comptent pour le Grand-Duché.
D’une manière générale cependant, Xavier Bettel – et bien qu’il rappelle continuellement que les commissaires défendent l’intérêt de l’Union dans son ensemble et non les intérêts nationaux propres – se réjouit que Jean-Claude Juncker continue ainsi son chemin vers le sommet de l’exécutif européen, rappelant au passage qu’il l’a soutenu depuis le début de sa campagne.