Benoît Hamon doit désormais rassembler dans son propre camp. (Photo: BFM TV / capture d'écran)

Benoît Hamon doit désormais rassembler dans son propre camp. (Photo: BFM TV / capture d'écran)

Les scrutins continuent de livrer des surprises. La primaire de la gauche, dont le second tour était organisé ce dimanche, ne déroge pas au constat actuel. C’est en effet Benoît Hamon qui a remporté le second tour de cette primaire, avec 58,65% mesurés aux alentours de 20h45, pour 41,35% à Manuel Valls. L’ancien Premier ministre n’aura donc pas réussi son pari de succéder à François Hollande pour l’élection présidentielle de mai prochain. 

Ce second tour a rassemblé selon les premières projections entre 1,7 et 2 millions de votants. Ils étaient 1,3 million à 17 heures, soit une augmentation de participation de 22,8% par rapport au premier tour de la semaine dernière. 

Un revenu universel qui fait la différence

Crédité de peu de chance de victoire au début de la campagne de la primaire, Benoît Hamon a créé la surprise avec une communication simple et sa volonté en tant que représentant de l’aile gauche du parti de trancher avec la frange social-démocrate du PS.

Militant pour un développement à la fois social et écologique, Benoît Hamon s’est distingué avec une idée forte: le revenu universel d’existence à 750 euros, pour faire face aux changements du marché du travail. Une idée inspirée notamment par le travail conduit par l’eurodéputée luxembourgeoise Mady Delvaux.

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="fr" dir="ltr">Je remercie chaleureusement les électeurs de gauche de m&#39;avoir donné, par leur vote, une force considérable pour les combats à venir. <a href="https://t.co/Sli61YdjtP">pic.twitter.com/Sli61YdjtP</a></p>&mdash; Benoît Hamon (@benoithamon) <a href="https://twitter.com/benoithamon/status/825796662006337538">29 janvier 2017</a></blockquote>
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Ministre de 2012 à 2014, Benoît Hamon fait partie, avec Arnaud Montebourg qui avait été éliminé au premier tour de la primaire, du camp des «frondeurs» au sein du parti socialiste. Ces mandataires avaient voulu marquer leur désaccord avec la politique de François Hollande, ce qui avait valu à MM. Hamon et Montebourg d’être remerciés du gouvernement.

Celui qui fêtera ses 50 ans en juin prochain doit désormais entamer un vaste et difficile chantier de rassemblement dans son propre camp, où certains députés sont tentés de rejoindre l’ancien ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, qui a décidé de se présenter en solo à l’élection présidentielle.