La fermeture des lignes 60 et 90 des CFL depuis le 14 juillet se trouve à l’origine du mécontentement d’une partie des frontaliers français, contraints d’utiliser l’A3. (Photo: Licence C.C.)

La fermeture des lignes 60 et 90 des CFL depuis le 14 juillet se trouve à l’origine du mécontentement d’une partie des frontaliers français, contraints d’utiliser l’A3. (Photo: Licence C.C.)

Chaleur, fatigue et bouchons constituent autant d’ingrédients d’un cocktail qui peut s’avérer explosif. Rajoutez-y l’effet démultiplicateur des réseaux sociaux et vous obtenez une première polémique estivale digne de ce nom.

Depuis le début de la semaine, des dizaines de messages de frontaliers français relatent les difficultés qu’ils éprouvent sur leurs trajets quotidiens suite à la fermeture complète – depuis le 14 juillet et jusqu’au 24 août – de plusieurs lignes ferroviaires. Dont les lignes 60 et 90 qui transitent par la gare de Bettembourg.

Annoncés fin juin, ces travaux doivent notamment aboutir «au déplacement d’une partie de la ligne 60 existante, afin de permettre de libérer suffisamment de place pour la construction de la nouvelle ligne» Bettembourg-Luxembourg, selon le communiqué officiel des CFL. Si des bus de substitution ont bel et bien été mis en place, le système subit les critiques de certains usagers.

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="fr" dir="ltr"><a href="https://twitter.com/hashtag/cfl?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#cfl</a> Problème du jour : 238 personnes descendent du train. 1 bus de substitution, 40 places. Question : quel plan peut on mettre en place pour choisir les gagnants ?</p>&mdash; Fronta_Citron (@NicolasMcFallen) <a href="https://twitter.com/NicolasMcFallen/status/1019227493868371970?ref_src=twsrc%5Etfw">17 juillet 2018</a></blockquote>

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Face à ces remarques, François Bausch (Déi Gréng), ministre du Développement durable et des Infrastructures et habitué des réseaux sociaux, a apporté une réponse qui a fait couler beaucoup d’encre. Interrogé sur l’inadéquation potentielle du dispositif mis en place, le ministre a répondu une petite phrase qui a cristallisé toutes les attentions en assurant que «la fluidité du trafic pendant les vacances est garantie sur l’A3».

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="fr" dir="ltr">Les bus Thionville-Luxembourg ont encore des capacités libres, et la fluidité de trafic pendant les vacances est garantie sur l&#39;A3</p>&mdash; Francois Bausch (@fbausch) <a href="https://twitter.com/fbausch/status/1019920058901057536?ref_src=twsrc%5Etfw">19 juillet 2018</a></blockquote>

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Une affirmation loin d’être passée inaperçue pour les quelque 100.000 frontaliers français travaillant actuellement au Grand-Duché, d’autant plus qu’elle a été réitérée ce vendredi matin par un nouveau tweet dans lequel François Bausch montre des images de la circulation sur l’A3, prises à 7h21.

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="fr" dir="ltr">A3 ce matin à 7:21 images Live Cita <a href="https://t.co/0HSNPU6lhd">pic.twitter.com/0HSNPU6lhd</a></p>&mdash; Francois Bausch (@fbausch) <a href="https://twitter.com/fbausch/status/1020177086722560000?ref_src=twsrc%5Etfw">20 juillet 2018</a></blockquote>

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D’où une avalanche de messages plus ou moins ironiques de la part des principaux concernés.

<blockquote class="twitter-tweet" data-conversation="none" data-lang="fr"><p lang="fr" dir="ltr">Bonjour Monsieur Bausch ! <br>Voici la situation à 7.40 sur l’A3. Un peu mieux que les autres jours, mais on ne peut quand même pas parler de trafic fluide. Bonne journée à vous ! Et des a <a href="https://twitter.com/avtermel?ref_src=twsrc%5Etfw">@avtermel</a> <a href="https://t.co/pLVfqjHqp3">pic.twitter.com/pLVfqjHqp3</a></p>&mdash; Vee (@VeeKay_1) <a href="https://twitter.com/VeeKay_1/status/1020184859548020736?ref_src=twsrc%5Etfw">20 juillet 2018</a></blockquote>

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<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="fr" dir="ltr">Bonjour M. Bausch, pardonnez moi, mais ces images ne reflètent en aucun cas la semaine qui vient de passer. Entre lundi et jeudi pas une fois j’ai passé la cinquième de la frontière et la sortie de Berchem... <br>il y a peut-être moins de camions le vendredi </p>&mdash; Antonia Astute (@lafronde2) <a href="https://twitter.com/lafronde2/status/1020211558813700096?ref_src=twsrc%5Etfw">20 juillet 2018</a></blockquote>

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<blockquote class="twitter-tweet" data-conversation="none" data-lang="fr"><p lang="fr" dir="ltr">Tout le monde n&#39;a pas la chance de pouvoir partir aussi tôt <a href="https://t.co/64xYs3V1Jc">pic.twitter.com/64xYs3V1Jc</a></p>&mdash; Le Petit Frontalier (@PetitFrontalier) <a href="https://twitter.com/PetitFrontalier/status/1020215250199744512?ref_src=twsrc%5Etfw">20 juillet 2018</a></blockquote>

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Interrogé sur cette situation à la sortie du conseil de gouvernement, ce vendredi midi, François Bausch persiste et signe.

Et ce dernier d’assurer «accepter» l’expression du mécontentement des salariés frontaliers, à une exception près.

Dans un communiqué commun entre ministère du Développement durable et des Infrastructures et la région Grand Est, publié jeudi, les responsables des deux pays indiquaient que «plus de 85 bus ont été affrétés pour assurer les lignes 60 et 90» avec une cadence de «5 minutes en semaine, pendant les heures de pointe, du lundi au vendredi». Le recours au covoiturage était également fortement recommandé.