Les détails de la réforme de l’Eurovignette décidée par François Bausch seront communiqués au Groupement transports le 29 septembre prochain. (Photo: Licence C.C.)

Les détails de la réforme de l’Eurovignette décidée par François Bausch seront communiqués au Groupement transports le 29 septembre prochain. (Photo: Licence C.C.)

La sortie de la Belgique, le 1er avril dernier, du système de l’Eurovignette oblige le Luxembourg à réagir. Désormais soumis à une double taxation, les transporteurs luxembourgeois devaient être fixés sur leur sort «en septembre», selon le calendrier fixé avant les vacances. François Bausch aura finalement pris les devants en dévoilant sa position sur le sujet, ce mardi, dans les colonnes du Wort.

«Ou bien nous abolissions l’Eurovignette au profit de notre propre système, ou bien nous nous ralliions au système belge ou allemand, ou nous essayions de réformer l’Eurovignette de l’intérieur», assure le ministre, qui a donc choisi la troisième option. Jugeant les deux premières possibilités «inopportunes», l’écologiste plaide pour une refonte du système qui subsiste désormais au Danemark, aux Pays-Bas, en Suède et au Luxembourg. 

Pas de commentaire avant l’entrevue du 29 septembre.

François Bausch (Déi Gréng), ministre du Développement durable et des Infrastructures

«Les réformes de ce système ont toujours été bloquées par la Belgique. Maintenant que celle-ci n’en fait plus partie, peut-être que ce sera plus facile de le réformer», plaide François Bausch. Un pari qui laisse dubitatif Serge Moulin, conseiller de la Confédération luxembourgeoise du commerce pour le Groupement des entrepreneurs de transport, contacté mardi par Paperjam.lu. «A priori, cette décision est décevante, même si on en saura plus le 29 septembre prochain, date de la rencontre prévue avec le ministre.»

Car même si François Bausch a livré sa préférence, il a gardé le silence sur les conclusions de l’étude commanditée à KPMG, conformément aux engagements pris envers les principaux concernés. Contacté par Paperjam.lu, le locataire du ministère situé dans la Héichhaus indique laconiquement qu’il «ne fera pas de commentaire avant l’entrevue du 29 septembre».

Baisse probable des tarifs à venir

De son côté, le Groupement des transports, partisan de la mise en place d’un système dans lequel contribueraient aussi les transporteurs internationaux qui ne feraient que transiter par le réseau autoroutier national, estime que plusieurs questions restent en suspens. «Pour le moment, dans les déclarations du ministre, rien n’est dit sur la manière de conserver les 11 millions d’euros générés annuellement par l’Eurovignette ni sur le délai auquel tout cela sera mis en place, car ça pourrait durer. J’espère que cela sera évoqué dans l’étude qui nous sera présentée», juge Serge Moulin.

Selon toute vraisemblance, le choix du maintien du système actuel devrait s’accompagner d’une baisse de la tarification, en lien direct avec la réduction du nombre de pays adhérents et la nécessité de s’aligner sur les prix pratiqués chez nos voisins. Cela pourrait également s’accompagner d’une meilleure valorisation du ferroutage via la plateforme de Bettembourg pour compenser toute hausse de fréquentation du réseau.