Syndicat et patronat se montrent prêts à rouvrir les négociations. (Photo: Olivier Minaire/archives paperJam)

Syndicat et patronat se montrent prêts à rouvrir les négociations. (Photo: Olivier Minaire/archives paperJam)

Le 5 juillet marquait la date butoir de la période de conciliation autour du renouvellement de la convention collective du secteur du bâtiment dont la négociation – en cours depuis 2009 – est au point mort, faute d’accord entre les parties syndicales et patronales.

À l’approche de cette échéance, le LCGB avait formulé une lettre datée au 1er juillet et envoyée aux présidents de la Fédération des entreprises luxembourgeoises de construction et de génie civil et du Groupement des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics, respectivement Roland Kuhn et Christian Thiry.

Raviver les négociations

Faute d’avancée lors de la réunion de conciliation du 15 mars dernier placée sous la houlette de l’Office national de conciliation, le LCGB a tenu a rappeler dans son courrier que «la disparition de la convention collective dans le secteur du bâtiment équivaut à long terme à une mise en péril de la survie des entreprises luxembourgeoises et à court terme une mise en question de l’existence des salariés du bâtiment».

Le syndicat s’est montré ouvert aux discussions sur base des modèles existant dans les pays voisins, sous trois conditions: le maintien du système actuel des intempéries, une augmentation salariale significative pour les salariés de la construction et le respect du temps de travail de 40 heures (avec un maximum possible de 48 heures).

Le patronat répond

Le patronat a fait parvenir sa réponse, également par courrier postal, au LCGB. «Nous sommes prêts à rencontrer le syndicat», déclare Roland Kuhn. «Nous sommes prêts à nous mettre autour de la table, assez rapidement.» Sans pouvoir en dire davantage, à l’heure actuelle, quant au contenu précis de cette réponse.

Un premier pas, de principe, est franchi. En attendant de se retrouver autour de la table avec le patronat, le LCGB a convié ses affiliés ce vendredi soir à 19 heures pour une réunion d’information à Kehlen. Il y a une semaine, l’OGBL avait quant à lui lancé un appel à la grève pour le 17 juillet. Dans un communiqué publié ce vendredi, ce dernier indique que «parmi tous les salariés consultés, plus de 95% ont rejeté les revendications patronales et se sont engagés à participer à la grève». L'OGBL se dit néanmoins ouvert au dialogue.