L'entrée officielle de Post Luxembourg dans Raiffeisen ne se fera pas avant le premier semestre 2016. (Photo: Benjamin Champenois/archives)

L'entrée officielle de Post Luxembourg dans Raiffeisen ne se fera pas avant le premier semestre 2016. (Photo: Benjamin Champenois/archives)

Guère de surprises dans les résultats semestriels annoncés ce midi par Banque Raiffeisen. Le développement positif des activités s’est poursuivi sur la première moitié de l’année.

Le grand fait marquant a été l’annonce d’une prise de participation de 10% de la part de Post Luxembourg dans la banque pour un rapprochement de ses services financiers postaux. «Actuellement, on est dans la procédure d’arbitrage et on ne peut guère en dire plus», commente Guy Hoffmann, président du comité de direction de la banque. Il s’attend à une réponse définitive de la part de la BCE pour le début du printemps 2016.

Les crédits restent faibles

En attendant, Banque Raiffeisen poursuit sa route sans trop d’encombres. Le total des avoirs sous gestion a affiché une croissance de 6,2% au cours des six premiers mois de l’année et les dépôts de la clientèle, tant particulière que professionnelle, ont augmenté de 6,7%.

Les prêts et les crédits ont connu une progression (1,8%) depuis le début de l’année. «Ce sont surtout les prêts immobiliers et les crédits à la clientèle professionnelle qui en sont à l’origine», pointe Guy Hoffmann, même s’il constate encore une faiblesse de la demande de crédits de la part des entrepreneurs, par manque de garanties sur l’avenir économique à long terme.

Si on regarde sur un an (au 30 juin 2014), on observe alors une croissance de 8,5% des avoirs sous gestion et de 4,8% des prêts et crédits.

Enfin, les coûts d’exploitation ont affiché une augmentation «maîtrisée» de 3,5%.

Satisfait, le président du comité de direction cite deux grands chantiers à poursuivre pour les années à venir: le remodelage du réseau d’agences et la mutation des services numériques.

Une question de services

Actuellement, Raiffeisen dispose d’un réseau de 45 agences et une nouvelle succursale ouvrira ses portes au début 2016 au Kirchberg. La moitié du réseau a déjà connu sa mue et le lifting général va se poursuivre. «Une opération qui amènera la banque à fermer au maximum deux à trois petites agences qui n’assurent plus suffisamment de services», concède Guy Hoffmann. Le management de Raiffeisen constate d’ailleurs que c’est bien souvent les clients eux-mêmes qui migrent vers les agences d’un nouveau type.

Deuxième chantier: la mutation numérique, pour offrir une meilleure panoplie de services au client depuis son écran. En collaboration avec Microsoft, la banque luxembourgeoise a développé l’«interactive advisory desk» pour assurer le conseil interactif à sa clientèle.