La cristallerie Baccarat a été créée en 1764 par Louis XV. (Photo: Licence C.C.)

La cristallerie Baccarat a été créée en 1764 par Louis XV. (Photo: Licence C.C.)

Un peu plus d’un an après la signature d’«une promesse irrévocable d’achat», la cristallerie Baccarat (Meurthe-et-Moselle) a annoncé ce jeudi la finalisation de son acquisition par la société chinoise de gestion d’investissement Fortune Fountain Capital (FFC) pour un total de 164 millions d’euros. 

FCC acquiert ainsi 88,8% du capital de la manufacture lorraine, un des fleurons du luxe «made in France», créée en 1764 par Louis XV et qui emploie 500 personnes. Le fonds chinois a acquis les actions des filiales de Starwood Capital Group et L Catterton – qui contrôlaient Baccarat depuis 2005 – au prix de 222,70€ par action. 

Légère réaction sur les marchés

FCC ajoute également dans un communiqué que «la finalisation de l’achat de bloc sera suivie du dépôt auprès de l’Autorité des marchés financiers, dans les prochaines semaines, d’une offre publique obligatoire sur le solde des actions en circulation, au même prix par action que pour l’achat de bloc, afin qu’elle se prononce sur la conformité du projet d’offre publique».

FFC n’a pas «l’intention», en outre, de procéder à un retrait de la cote de Baccarat du marché réglementé d’Euronext Paris. Après l’annonce officielle de cette acquisition ce jeudi, le cours de Baccarat a légèrement augmenté de 0,90%, passant de 222 euros à 224 euros ce vendredi.

Jusqu’à 50 millions d’euros investis à moyen terme

Pour l’année 2017, Baccarat affichait un bénéfice net part du groupe en augmentation de 51,4% pour atteindre 3,37 millions d’euros. Son chiffre d’affaires était en légère baisse à 146,59 millions d’euros (-1,2%), mais à changes constants, les ventes de la cristallerie étaient toutefois en hausse de 1,4% pour 2017. 

Coco Chu, à la tête du fonds chinois, était venue chez Baccarat en juillet dernier et avait annoncé «que 20 à 30 millions d’euros seront investis dans l’entreprise d’ici deux à trois ans, et jusqu’à 50 millions d’euros à moyen terme».