Philippe Illoul (Photo : Julien Becker)

Philippe Illoul (Photo : Julien Becker)

Philippe Illoul n’est pas un fervent adepte de la médiatisation de sa propre personne. Ce que l’on sait de lui, on le doit surtout à sa société, Pragma Consult, créée en 2003, et à ses nombreux faits d’armes. On peut, par exemple, citer l’application Hotcity Walker  pour iPhone, mise en place durant le premier semestre 2009.

Mais Pragma Consult, c’est également un développement exponentiel autour de cinq pôles d’expertise (les départements Microsoft Business Applications, Java et Open Source, Système et Infrastructure, Business consulting et R&D). En 2006, la société a également développé un logiciel de gestion assurance vie groupe, EBMS, intégré pour la première fois en 2009.

Une tripartite

Bien sûr, la crise a touché cette structure de 47 employés, mais Pragma n’est pas pour autant restée immobile, misant sur la recherche et le développement afin d’être prête au moment du redémarrage. «Depuis septembre 2009, nos activités ont repris leur plein essor, note avec satisfaction Philippe Illoul. Il nous faut maintenant mieux vendre notre savoir.» D’où la nécessité, clairement identifiée, de revoir les aspects communication et marketing de la société, trop peu développés les années précédentes. Mais le managing director regarde également au-delà des frontières, avec, dans un premier temps, des ambitions de développement en Belgique.

Si les perspectives liées aux «moyens nomades» sont en devenir et offrent de belles perspectives, Philippe Illoul considère également qu’une société ne peut être pérenne que si elle s’adjoint un département RH performant et efficace. «Je considère qu’une entreprise, c’est un peu comme une tripartite entre la société, les employés et les clients. Chacun ayant son mot à dire. Je veux que mes collaborateurs qui sortent de Pragma – bien que mon souhait soit évidemment qu’ils restent – soient plus musclés que lorsqu’ils sont rentrés», explique-t-il.

Pour lui, une entreprise quelle qu’elle soit doit donc pouvoir apporter un accompagnement à ses collaborateurs, notamment en ce qui concerne le suivi de carrière et des formations. Ce n’est qu’à ce prix qu’elle peut se développer sur le long terme.

Une fois cette assise «interne» assurée, Pragma peut envisager de s’attaquer aux problématiques extérieures. Elles ne sont pas nombreuses pour l’instant (car la réglementation favorise les activités des sociétés IT au Luxembourg, tout comme les actions menées dans ce domaine par le gouvernement), mais elles peuvent tout de même sourdre à tout moment d’un contexte international changeant.

Pour l’heure, Philippe Illoul considère que «le marché s’est bien remis en route et arrive à maturité. Beaucoup de projets, d’architecture notamment, ressortent des cartons». De bon augure pour l’avenir, donc…