Luxair a su jouer le jeu de la concurrence avant même qu’il ne débute. (Photo: DR)

Luxair a su jouer le jeu de la concurrence avant même qu’il ne débute. (Photo: DR)

«Aviapartner ne dispose pour l’instant d’aucun client à l’aéroport de Luxembourg et elle ne sera donc pas en mesure d’y débuter ses activités à l’automne comme elle l’avait annoncé.»

De retour de vacances, la direction de Luxairport a confirmé ce lundi les rumeurs selon lesquelles le second agent de handling désigné au printemps pour concurrencer Luxair sur ses terres éprouverait aujourd’hui toutes les difficultés pour séduire les compagnies aériennes installées au Findel ou en passe de le faire.

Parmi les derniers développements en date, les décisions de Ryanair et de Flybe d’opter pour le handling de Luxair – deux contrats que visait particulièrement Aviapartner – auront achevé de refroidir l’opérateur belge, qui ne devrait pas arriver au Findel avant un bon bout de temps.

«Imposée par une directive européenne liée à la fréquentation de l’aéroport – dans le but d’éviter des situations de monopole – l’arrivée de ce second agent était attendue, sinon réclamée, par de nombreuses compagnies», explique Johan Vanneste, CEO de Luxairport à Paperjam.lu. «Mais face à cette concurrence annoncée, Luxair a su défendre son marché.»

Des contrats (re)négociés

De manière pratique, il s'agit de renégocier des contrats avec des compagnies déjà présentes ou d'en parapher de nouveaux avec d’autres transporteurs en approche. C'est ce qui expliquerait qu’Aviapartner n’ait pas (encore) pu trouver le moindre partenaire avec qui travailler à Luxembourg.

Pour autant, l’arrivée du handler belge n’est pas définitivement enterrée.

Selon le contrat passé avec les autorités aéroportuaires, il dispose d’une licence de 7 ans pour lancer ses activités qui – au vu de la situation actuelle – devront passer par l’arrivée d’une ou de nouvelles compagnies au Findel ou d’éventuelles fins de contrat entre son concurrent et des compagnies présentes, contrats qu’Aviapartner pourrait ensuite essayer de récupérer.

«Mais pas question d’un nouvel appel d’offre d’ici-là», assure Johan Vanneste pour qui «même si Aviapartner n’est pas là, la concurrence a déjà joué».