La nouvelle identité visuelle du Luxembourg fait aussi partie des actualités du Lëtzebuerger Land. (Photo: Lëtzebuerger Land)

La nouvelle identité visuelle du Luxembourg fait aussi partie des actualités du Lëtzebuerger Land. (Photo: Lëtzebuerger Land)

Car après s’être débarrassé sans gêne de la camisole d’un objectif budgétaire à moyen terme positif, le gouvernement a présenté un projet de budget pour 2017 qui profite de la bonne conjoncture pour amadouer les électeurs déçus par la rigueur du début de la législature. Malgré la réforme fiscale, les recettes continueront de croître, tandis que les dépenses continuent dans la tradition des années précédentes et même de la coalition CSV/LSAP. Le gouvernement est fier de son programme d’investissement, bien que la part du lion soit destinée au tramway. Sous la pression de la lutte internationale contre le Beps, une petite révolution est prévue avec l’introduction du principe de pleine concurrence pour évaluer les prix de transfert entre sociétés liées soumises à l’impôt sur le revenu.

Face/Off

D’emblée, Désirée Nosbusch désamorce le débat qui suivra la présentation de la nouvelle identité visuelle du Luxembourg, lundi soir aux Rotondes. Les critiques vont fuser, elle le sait, elle le dit, c’est imparable au Grand-Duché, nation de râleurs. Donc, en animatrice aussi charmante que professionnelle, elle avance ces mots qui fâchent dans les milieux économiques et diplomatiques: ruling, LuxLeaks, nation branding. Elle cite les jugements dévastateurs de Henry Miller («All they were concerned about was to know on which side their bread was buttered. They couldn’t make bread, but they could butter it.» Quiet Days in Clichy, 1956) et de Richtung 22 («Lëtzebuerg, du hannerhältegt Stéck Schäiss») et elle espère que comme ça, c’est fait, ces termes ont été énoncés et on peut les laisser derrière soi pour les 90 minutes qui vont suivre. Avec la nouvelle «signature», le gouvernement veut faire table rase de sa mauvaise réputation et promouvoir un Luxembourg branché et créatif – le Land l’analyse.

Zweck-WG

Par rapport aux grandes villes étudiantes, le modèle de la coloc se propage avec un retard à l’allumage de quelques décennies. Il arrive au Luxembourg transformé en modèle d’affaires, dépourvu de toutes prétentions politiques. Les juniors et stagiaires rentrent de leurs bureaux «open spaces» et «mobiles» dans des colocations impersonnelles. Les chambres sont propres mais stériles. Radioscopie du marché de la colocation; du désarroi des juniors au rendement des propriétaires, en passant par les marges des agences spécialisées dans ce créneau.