Docteur en nanotechnologies, Virginie Simon est aujourd’hui à la tête d’une start-up qui a levé plus de 4 millions d’euros depuis sa création et fait travailler 15 personnes au Luxembourg, à Paris et à San Francisco. (Photo: Luc Deflorenne / archives)

Docteur en nanotechnologies, Virginie Simon est aujourd’hui à la tête d’une start-up qui a levé plus de 4 millions d’euros depuis sa création et fait travailler 15 personnes au Luxembourg, à Paris et à San Francisco. (Photo: Luc Deflorenne / archives)

Pragmatique, Virginie Simon l’a toujours été. Peut-être un peu plus lorsque, en tant que tout jeune docteur en nanotechnologies, elle a décidé de mettre en ligne sa thèse pour ne pas la voir prendre la poussière dans une bibliothèque. Un an plus tard, en 2010, elle lançait avec un associé MyScienceWork.com, une base de données recensant des publications scientifiques et brevets du monde entier.

«J’avais vraiment ressenti l’existence d’un besoin dans le milieu scientifique de se rassembler sur une plateforme unique afin de collaborer, partager et communiquer», précise la jeune fille. «Aujourd’hui, le grand public est aussi de plus en plus sensibilisé et désireux d’apprendre.»

À partir de ce moment, Virginie Simon s’est découvert des talents d’entrepreneur. Sept ans plus tard, elle est à la tête d’une start-up qui a levé plus de 4 millions d’euros depuis sa création et fait travailler 15 personnes au Luxembourg, à Paris et à San Francisco.

Une reconnaissance internationale

MyScienceWork.com réunit aujourd’hui quelque 60 millions de publications, 6 millions de brevets et compte 500.000 membres.

«En plus de ce moteur de recherche, qui est notre produit phare, nous avons développé deux services de veille et d’études comparatives destinés aux instituts de recherche et pôles R&D des grands groupes», explique la jeune femme.

Entre-temps, le magazine allemand The Hundert, orienté start-up, a choisi d’inclure Virginie Simon, la cofondatrice et CEO de MyScienceWork (avec Tristan Davaille, ndlr), dans son classement des 100 femmes chefs d’entreprise «les plus reconnues en Europe».

En début d’année, elle a par ailleurs reçu le trophée Entrepreneur décerné dans le cadre de la 5e édition des Trophées des Français de l’étranger, organisée par le site internet lepetitjournal.com et placée sous le patronage du Secrétariat d’État français au commerce extérieur.

À chaque fois, Virginie Simon a rappelé son attachement pour le Luxembourg, «qui m’a toujours soutenue et portée le long des différents développements».