Josy Arens, bourgmestre d’Attert, a eu la nationalité luxembourgeoise et parle la langue parfaitement. (Photo: Commune d'Attert / Archives)

Josy Arens, bourgmestre d’Attert, a eu la nationalité luxembourgeoise et parle la langue parfaitement. (Photo: Commune d'Attert / Archives)

Depuis quelques mois, la Fédération Wallonie-Bruxelles labellise des communes dans le cadre de son projet «Ma commune dit oui aux langues régionales».

Samedi, c’est Attert qui a rejoint ce groupe d’une douzaine d’entités de tailles diverses (cela va de Liège à Durbuy) en recevant le label de la ministre de la Culture de la Fédération Alda Gréoli (CDH). Une reconnaissance des efforts déployés depuis de longues années en faveur de la langue luxembourgeoise.

Mairie et «Gemenghaus»

Grâce à cette reconnaissance, Attert va bénéficier d’aides et de services supplémentaires pour le développement de ses actions: cours de langue luxembourgeoise pour les adultes, mais aussi pour les enfants de l’enseignement fondamental, festival musical transfrontalier Musique dans la vallée, contrat de rivière... Sans oublier les échanges scolaires nombreux, autant que les collaborations menées avec ses homologues de Redange. En réalité, a souligné le bourgmestre Josy Arens (CDH), le champ des collaborations ne cesse de s’élargir depuis 20 ans.

Attert a, il est vrai, une double particularité. Tout d’abord celle de compter le plus grand nombre de travailleurs frontaliers: près de 60% de ses habitants. Ensuite, d’avoir un bourgmestre né à Arlon, mais qui a longtemps eu la nationalité luxembourgeoise via son père. Josy Arens parle évidemment le luxembourgeois à la perfection.

Histoire d’enfoncer un peu plus le clou, les premières nouvelles initiatives vont être l’œuvre des autorités locales. Désormais, une page de chaque bulletin communal sera rédigée en luxembourgeois. Et très vite, l’inscription «Gemenghaus» sera apposée sur la façade de la mairie.