Un attentat commis par un kamikaze qui s’est fait sauter à l’aide d’un engin artisanal a fait 22 morts – dont des enfants – et près de 60 blessés lundi soir à Manchester, en Angleterre, à l’occasion d’un concert de la chanteuse américaine Ariana Grande à la Manchester Arena.

L’explosion a eu lieu à la fin du show, vers 22h30 heure locale, à l’intérieur du bâtiment alors que les spectateurs commençaient à quitter les lieux. Elle a provoqué des scènes de panique dans la salle de concert, mais aussi dehors, où des parents attendaient la sortie de leurs enfants.

«J’ai reçu du sang et des morceaux de peau sur moi, dans mes cheveux, sur mon sac. Je continue une heure après à retrouver des morceaux de Dieu sait quoi. Le bruit de l’explosion, le sang, les gens courant complètement perdus avec des morceaux de peau arrachés ne quitteront pas ma tête de sitôt», a indiqué une spectatrice, Abby Mullen, sur Facebook.

Arrivée sur place, la police a très vite évoqué un possible acte terroriste, du fait notamment de la présence au sol d’écrous et de boulons éparpillés.

«Nous travaillons à établir tous les détails de ce qui est traité comme une épouvantable attaque terroriste», a presque aussitôt réagi la Première ministre Theresa May, soulignant qu’en accord avec son rival travailliste, Jeremy Corbyn, tous deux avaient décidé de «suspendre jusqu’à nouvel ordre» leur campagne en vue des élections législatives du 8 juin.

Une «équipe» de combattants, selon Amaq

Ce mardi, alors que la police britannique a confirmé que l’auteur de l’attaque était bien mort en faisant exploser son engin, le groupe djihadiste État islamique a revendiqué l’attentat.

Dans un communiqué diffusé sur le réseau Telegram, il a précisé qu’«un des soldats du califat a placé une bombe dans la foule lors du concert» tandis qu’Amaq, l’agence de propagande du groupe, a affirmé de son côté qu’une «équipe» de combattants avait perpétré cette attaque.

Peu après, la police a annoncé l’arrestation d’un homme de 23 ans dans le cadre de l’enquête.

Cet attentat est le plus meurtrier qui ait frappé le Royaume-Uni depuis la série d’attaques-suicides ayant fait 56 morts, dont les quatre kamikazes, et 700 blessés dans les transports londoniens en juillet 2005.