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De mon avis, il est particulièrement réducteur d’assimiler un contrat d’assurance-vie à un simple produit de taux. Il est vrai que dans un certain nombre de pays, au premier rang desquels la France, le contrat d’assurance-vie traditionnel proposant une revalorisation annuelle garantie, dit «Fonds Euros», a connu un immense succès. Mais dans une majorité de pays européens, cette solution est peu développée ou n’existe tout simplement pas.

Il est essentiel, notamment en ce qui concerne l’offre luxembourgeoise, spécialisée dans la clientèle haut de gamme et internationalement mobile, d’en revenir aux bases de ce qu’est un contrat d’assurance-vie : une structure patrimoniale dont l’essence même est la protection et la transmission d’un patrimoine financier à la génération suivante, dans des conditions fiscales améliorées, offertes par la plupart des pays de l’Union européenne.

En plus de ces avantages fiscaux inhérents à l’assurance-vie, le Luxembourg offre, notamment grâce au développement depuis de nombreuses années des fonds internes dédiés (FID) et plus récemment des fonds d’assurance spécialisés (FAS), des solutions de structuration et de transmission patrimoniale, d’une grande flexibilité, correspondant aux besoins de clients fortunés, qui souhaitent continuer à bénéficier des conseils en investissement de leurs banquiers ou gérants indépendants habituels, tout en disposant d’une structure de détention d’actifs reconnue dans la plupart des pays de l’Union européenne, de l’espace économique européen, et du reste du monde, tant dans les pays de Droit civil que de «Common law», contrairement aux trusts et fondations, structures de plus en plus contestées.

Il va sans dire que la stabilité politique, économique et financière du Grand-Duché de Luxembourg, ainsi que le mécanisme particulier de sécurité de l’assurance-vie luxembourgeoise, dit «triangle de sécurité», sont des avantages appréciés par la clientèle fortunée, dans un monde où l’insécurité financière va grandissante.

Les 30 années qui viennent vont connaître le plus grand transfert de fortune de l’histoire de l’humanité.

Didier ReschDidier Resch, Global private wealth, head of sales, Europe (Swiss Life Global Private Wealth)

Les assureurs luxembourgeois sont ainsi idéalement positionnés pour offrir des solutions aux besoins exprimés par la clientèle fortunée, au premier rang desquels figure le besoin de transfert de fortune vers la génération suivante, ce que les Anglo-saxons appellent «wealth transfer».

Les 30 années qui viennent vont connaître le plus grand transfert de fortune de l’histoire de l’humanité, d’une génération extrêmement fortunée approchant la retraite, vers la génération suivante. Nous parlons ici de 16 trillions de dollars qui seront transférés d’une génération vers l’autre. Et même si une part importante de ces actifs est constituée d’actifs immobiliers ou sociétaux, difficilement intégrables au sein de contrats d’assurance-vie, même si une part importante de ces actifs est détenue par la population américaine, que les assureurs luxembourgeois ont très peu développée, il reste néanmoins en Europe, en Asie et en Amérique du Sud des centaines et des centaines de milliards de dollars d’actifs qui devront être structurés afin d’optimiser leur transmission dans les 20 à 30 ans qui viennent.

Ces perspectives d’avenir démontrent à l’envi que l’assurance-vie luxembourgeoise, dotée de ses avantages de légalité, de flexibilité et de sécurité, et de son savoir-faire international, est idéalement configurée pour répondre aux besoins de cette clientèle fortunée et internationalement mobile. Dans ces circonstances, la baisse des taux affectant l’assurance-vie traditionnelle n’est qu’un épiphénomène. L’avenir sera brillant pour l’assurance-vie luxembourgeoise, si ses acteurs savent en revenir aux bases de ce qu’est un contrat d’assurance-vie: le meilleur outil du monde pour transmettre sa fortune à la génération suivante. Les besoins sont immenses et la solution est entre nos mains.