Isabelle Lentz: «Nous remarquons un intérêt notable de la part de nos clients pour le Luxembourg.» (Photo: Ashurst)

Isabelle Lentz: «Nous remarquons un intérêt notable de la part de nos clients pour le Luxembourg.» (Photo: Ashurst)

Pour le Luxembourg, le Brexit rimait principalement avec assurances et gestion d’actifs. Mais l’arrivée d’acteurs établis ou basés dans la City, et voulant faire du Grand-Duché leur tête de pont européenne en prévision de la sortie du Royaume-Uni de l’UE, est le fruit du travail d’acteurs de l’ombre. À commencer par les organismes de promotion de la Place et les fournisseurs de services, dont les avocats.

Dans la mouvance qui n’a pas encore produit tous ses effets, l’établissement de nouveaux cabinets n’est pas à exclure, à l’instar du réseau intégré Ashurst. L’enseigne basée à Londres avec une forte présence en Asie-Pacifique était, jusqu’à il y a peu, absente du Luxembourg, mais l’attrait de ses clients pour la localisation a changé la donne avec l’ouverture d’un bureau annoncé en juin dernier.

Nous pensions donc qu’il était devenu essentiel d’être présents sur place.

Isabelle Lentz, managing partner, Ashurst Luxembourg

«Nous remarquons un intérêt notable de la part de nos clients pour le Luxembourg, avec une volonté d’y transférer leurs activités existantes ou d’y réaliser de nouveaux investissements. Les demandes sont nombreuses, notamment dans le contexte du Brexit. Nous pensions donc qu’il était devenu essentiel d’être présents sur place, ce qui nous permet, entre autres, d’être en contact direct avec les différents intervenants, d’être encore plus en amont des processus décisionnels, et ce dans l’intérêt de nos clients», déclare Isabelle Lentz, managing partner du bureau luxembourgeois.

Après sept ans passés à diriger le «desk» luxembourgeois d’Ashurst depuis Londres, Isabelle Lentz s’est entourée d’une équipe pluridisciplinaire et expérimentée qui a posé ses valises avenue de la Liberté. Cécile Henlé et Georges Simon, les autres associés du bureau, sont en effet venus agrandir l’équipe, suite à plusieurs années passées au sein du département fiscal de Loyens & Loeff.

Les considérations économiques et commerciales quant à l’utilisation du Luxembourg deviennent tout à fait primordiales.

Georges Simon, associé, Ashurst Luxembourg

Ils ont été rejoints par trois autres de leurs anciens collègues fiscalistes. L’ambition affichée est de faire du bureau luxembourgeois d’Ashurst un one-stop shop. «Nous misons sur nos valeurs que sont l’excellence, l’innovation et la force de notre réseau pour marquer notre différence, déclare Georges Simon. Aujourd’hui plus que jamais, les considérations économiques et commerciales quant à l’utilisation du Luxembourg deviennent tout à fait primordiales, ce qui nécessite une véritable alliance des compétences et des forces de chacun pour satisfaire au mieux les attentes de nos clients.» 

Dans un marché pour le moins concurrentiel et face à des cabinets reconnus et de taille plus importante, Ashurst compte sur l’expertise des autres bureaux à l’international et sur les outils technologiques pour se démarquer.

«Nos clients attendent de nous une approche technique, mais également pragmatique des dossiers.L’accroissement des contraintes et obligations pesant sur les groupes et les sociétés, de même que les développements notamment en matière fiscale ces dernières années ont très nettement fait surgir un besoin de simplicité et de transparence de la part de nos clients, déclare Cécile Henlé. Nous visons une croissance régulière et maîtrisée de notre bureau au cours des mois et années à venir, avec l’alliance de nouveaux collaborateurs capables de vivre les valeurs d’Ashurst.»

Ashurst possède 25 bureaux dans 15 pays. Il dispose de 400 partners et 1.300 avocats.