La Biennale de Venise se déroule du 26 mai au 25 novembre. (Photo: Lina Bo Bardi)

La Biennale de Venise se déroule du 26 mai au 25 novembre. (Photo: Lina Bo Bardi)

Tous les deux ans, le monde de l’architecture se donne rendez-vous à Venise pour la Biennale. Mais cette année aura une saveur particulière pour le Luxembourg, car pour la première fois, le pavillon du Grand-Duché se trouve dans les espaces «officiels», à savoir dans la salle d’armes de l’Arsenal, et accède par là à une visibilité supérieure. 

Les commissaires, Florian Hertweck et Andrea Rumpf, ont choisi de porter plus loin la réflexion amorcée en 2016 autour du logement et se penchent sur «la problématique du foncier, de son accès, ainsi que de l’usage qui est en fait au cœur du problème du logement au Luxembourg», explique Andrea Rumpf.

C’est un débat avec une forte dimension politique, mais les architectes ont aussi un rôle à jouer.

Florian Hertweck, commissaire

«La pression du foncier a pour conséquence que le prix du terrain devient souvent plus important que le prix de la construction. C’est un débat avec une forte dimension politique, mais les architectes ont aussi un rôle à jouer», précise Florian Hertweck. Aussi, les commissaires proposent de découvrir leurs recherches qui les ont menés «dans l’histoire de l’architecture pour identifier des projets qui, implicitement, répondaient à cette question de l’accès du public au terrain, même s’il s’agit d’un terrain privé», détaille Andrea Rumpf. À partir de ces recherches, ils ont élaboré «un atlas de projets qui ont l’ambition de réagir à cette question du sol, une sorte de relecture de l’histoire de l’architecture plus engagée, explique Florian Hertweck. Car même si les terrains ne sont pas publics, il est possible de concevoir des projets qui offrent de l’espace accessible et poreux à des usages publics.»

Par ailleurs, le propos est enrichi par des expérimentations de projets génériques développés dans le cadre d’un projet de recherche avec des ingénieurs. «Bien sûr, cette exposition n’est pas un mode d’emploi pour fabriquer la ville, mais un manifeste pour une architecture plus engagée dans un contexte de surprivatisation urbaine», conclut Florian Hertweck.