Paperjam.lu

Arendt & Medernach a pris possession de ses locaux au Kirchberg<br /> en février 2003. (Photo: David Laurent/Wide) 

C’est le 1er septembre 1988 qu’est née, officiellement, l’étude Arendt & Medernach, fruit de la fusion de l’Etude Arendt & Harles, d’une part, et Mersch & Medernach, d’autre part. Deux cabinets qui logeaient déjà dans un même immeuble de l’avenue Marie-Thérèse et avaient connu une expansion très similaire les années précédentes. Du reste, dès 1982, les jeunes avocats Guy Harles et Paul Mousel avaient tracé les plans du développement de leurs carrières: se former dans deux structures de taille moyenne, se développer en parallèle et, au final, fusionner pour atteindre une taille critique.

Ce projet, esquissé pour la première fois sur une piste de ski dans les Alpes, met donc six années pour devenir réalité. Quatre autres associés signent l’acte fondateur de 1988: Ernest Arendt (décédé en février 2003 à 86 ans), Jean Medernach (retiré des affaires, depuis), Claude Kremer et Philippe Dupont, toujours présents à ce jour, tout comme Mes Harles et Mousel.

Dès le commencement, l’étude cible son activité vers une clientèle professionnelle, en matière de droit des affaires et de droit financier. Hormis Elvinger & Hoss, d’une part, et Loesch & Wolter, d’autre part, aucune autre étude n’occupe véritablement ce terrain spécifique. «Il y avait largement assez d’affaires à traiter pour que nous puissions entrer dans le marché en affichant un profil bas, sans vouloir bousculer ni heurter personne, explique Me Mousel. Le gâteau était suffisamment grand pour tout le monde. Nous avons su, depuis, conserver ce climat de concurrence amicale».

Le développement de l’industrie des fonds à Luxembourg sert, également, de levier de croissance à Arendt & Medernach (A&M), créée quelques mois après que le Luxembourg soit devenu le premier Etat à transposer, en droit national, la directive européenne de décembre 1985 sur les OPCVM. La croissance de l’étude suit alors une courbe ascendante très régulière.

S’adapter, se réorganiser

D’une dizaine de personnes en 1988, l’effectif atteint déjà la quarantaine en mai 1993, date d’un premier déménagement vers la rue Hardt. Des locaux déjà presque trop petits au moment de la prise en occupation, ce qui justifie, deux ans plus tard, la délocalisation d’une vingtaine de personnes du département des fonds d’investissement dans des bureaux Place des Martyrs, puis du service Contentieux vers la rue Michel Rodange…

Dans le même temps, l’étude ouvre une succursale à Bruxelles (en 1996) qui compte, aujourd’hui, une dizaine de personnes, puis s’allie, en 2000, avec un cabinet irlandais de Dublin, Dillon Eustace, lui aussi actif dans les fonds d’investissement.

Le 1er octobre 2000, Arendt & Medernach fête l’engagement de son 100e collaborateur... Il faut de nouveau voir plus grand et c’est la même année qu’est acquis un terrain sur le Plateau du Kirchberg où se trouve l’actuel siège de l’étude. Ils sont déjà 125 à y prendre place en février 2003, le jour de l’inauguration. Ils sont aujourd’hui près de 400…

L’expansion internationale continue également, puisque A&M compte également un bureau de représentation à New York (ouvert en 2005) et un autre à Londres (au cœur de la City depuis septembre 2007), en attendant celui de Dubaï, prévu pour cet automne.

«Le tissu des avocats s’est grandement professionnalisé, commente Guy Harles. Nous sommes devenus de véritables entreprises. Compte tenu de cette évolution, nous avons nous-mêmes été obligés de nous réorganiser, nous adapter et développer une gouvernance d’entreprise tout à fait nouvelle. Nous avons notamment fait appel à des professionnels extérieurs comme Marie-Jeanne Chèvremont». Celle qui dirigea, pendant douze années, PricewaterhouseCoopers Luxembourg, les a en effet rejoints en octobre 2007, en tant que senior advisor.

Soucieux de rester indépendant, A&M a, régulièrement, décliné des offres de rachat et d’intégration aux réseaux internationaux des Big Four. Et comme pour mieux asseoir cette indépendance, l’étude est, actuellement, en train de préparer un nouveau déménagement, à l’horizon 2011, toujours au Kirchberg, dans de nouveaux locaux offrant 17.000 m2 de surfaces.