Composée de trois niveaux, la structure est praticable et des événements socioculturels vont être organisés jusqu’en septembre.  (Photo: Casino Luxembourg)

Composée de trois niveaux, la structure est praticable et des événements socioculturels vont être organisés jusqu’en septembre.  (Photo: Casino Luxembourg)

Un échafaudage métallique et une façade en séparateurs de chantier rouge vif. Voilà à quoi ressemble la nouvelle structure de trois niveaux réalisée par le collectif espagnol Todo por la Praxis dans le cadre de sa résidence au Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain. Initié par l’architecte Diego Peris, Todo por la Praxis réalise des constructions éphémères dans l’espace public, sur les places abandonnées, des morceaux de ville dont plus personne ne veut. À Luxembourg, ils ont pris possession d’une placette qui avait été grillagée, coincée entre le boulevard de la Pétrusse et le Viaduc.

Composée de trois niveaux, la structure est praticable et des événements socioculturels vont être organisés jusqu’en septembre. Inspirés par les écrits de l’écrivain et poète anarchiste Hakim Bey, les membres du collectif souhaitent que cette structure vive grâce à l’initiative citoyenne. Au rez-de-chaussée prendront place des rencontres, des projections, des concerts… Au premier étage, le public pourra consulter les archives, une documentation qui rassemble les différentes expériences de ce type réalisées à travers le monde. Enfin, au dernier étage, qui fonctionne comme une terrasse, est installé un jardin urbain.

Réalisée grâce au partenariat engagé de la Ville de Luxembourg et d’une poignée d’entreprises motivées, la Taz permet aux citoyens de se réapproprier un morceau de ville laissé à l’abandon, et de mener des projets dans un esprit collaboratif. Sur le mode open source ou DIY, des workshops sont organisés pour construire par exemple le mobilier nécessaire à la vie de la structure.

«L’entretien du jardin éphémère sera assuré par des volontaires qui pourront, grâce à une sonde reliée à internet, connaître à distance le degré d’humidité de la terre et ainsi savoir s’ils doivent se déplacer pour arroser les plantes», précise Jon Garbizu, architecte impliqué dans le collectif. À Madrid, une structure de ce type existe et fonctionne toujours depuis cinq ans. À Luxembourg, l’expérience a commencé samedi 20 juin et se terminera la première semaine de septembre. C’est donc le moment d’en profiter.

Article issu d’Archiduc.lu