ArcelorMittal refuse de livrer plus de détails pour l’instant. (Photo : archives paperJam)

ArcelorMittal refuse de livrer plus de détails pour l’instant. (Photo : archives paperJam)

ArcelorMittal s’apprête-t-il à tailler dans ses effectifs ? D’après les informations des journaux belges l’Echo et de Tijd, le groupe aurait l’intention d’alléger drastiquement les fonctions support en Europe.

Selon le plan, baptisé « Lean » ou LEP, et élaboré en collaboration avec le cabinet McKinsey, un emploi sur trois serait concerné dans les services annexes à la production (RH, achats, commercial, logistique, IT, etc.).

Il serait notamment appliqué en Belgique, en France, en Espagne et au Luxembourg, siège du groupe, dans les divisions des aciers plats carbone.

Premier employeur du pays avec plus de 6.000 salariés, ArcelorMittal a déjà arrêté plusieurs unités de production au Luxembourg (Rodange, Schifflange) et dans la Grande Région (Florange, Liège) en raison du ralentissement économique et de l’allègement du carnet de commandes, en particulier dans le secteur de la construction.

Réduction des coûts de 25 %

Les syndicats comptent bien interpeller la direction à ce propos le mercredi 11 juillet à l’occasion du comité d’entreprise européen. Rendez-vous est déjà pris. « ArcelorMittal a invité ses syndicats à un comité d’entreprise européen le 11 juillet. À cette occasion, nous passerons en revue le segment des aciers plats carbone. Mais nous ne pouvons en dire plus pour l’instant », a commenté le groupe.

Selon la presse belge, « Lean » pourrait porter sur une réduction des coûts de 25 % environ, même si un plan de plus grande ampleur encore est également évoqué.

Lean consisterait notamment à examiner l’utilité et l’efficacité réelles des différentes fonctions, et à identifier d’éventuels doublons entre les activités exercées dans les bureaux et dans les usines du groupe. Il se s’agirait pas de licenciements secs, mais plutôt de réduction d’effectifs.

« Nous sommes au courant d’un tel plan, mais ArcelorMittal ne nous a pas donné de détails pour l’instant », témoigne Charles Hennico, secrétaire syndical du LCGB. Selon lui, une centaine de personnes environ travaille au siège de Luxembourg-ville dans la division aciers plats. « Outre les aciers plats, les aciers longs sont également concernés. Pour les aciers longs, le plan s’appelle Omega », souligne-t-il.