ArcelorMittal annonce la fermeture de sept lignes de froid à Liège (Photo : Licence CC)

ArcelorMittal annonce la fermeture de sept lignes de froid à Liège (Photo : Licence CC)

L'annonce est sans doute synomyme d'arrêt presque complet et définitif pour le bassin sidérurgique liégeois. Après l'interruption définitive des deux hauts fourneaux l'an dernier, ArcelorMittal prépare la suppression de 1.300 emplois supplémentaires (700 ouvriers et
600 employés/cadres) et la fermeture de sept lignes de froid, dont la cokerie, le train à large-bande, les lignes de galvanisation 4 et 5.

Un conseil d'entreprise extraordinaire avait été organisé dans la matinée pour officialiser ces mesures.

Grosse déception

Au delà du plan social annoncé, c'est une grande déception pour le site belge, alors que le numéro un mondial de la sidérurgie était censé investir des dizaines de millions d'euros pour renforcer cette phase à froid, après avoir fermé la phase à chaud.

« Le 14 octobre 2011, ArcelorMital Liège a annoncé son intention d'arrêter définitivement la phase liquide en raison de la surcapacité structurelle en Europe du Nord. ce projet était basé sur la concentration des activités légeoises sur le finishing avec cinq lignes principales et sept lignes flexibles. Malheureusement, depuis octobre 2011, les perspectives économiques se sont détériorées davantage. Un certain nombre de nos clients clés du secteur automobile ont annoncé des projets de restructurations majeures sur leurs sites. En conséquence, il n'y a pas de demande suffisante pour supporter la continuité des installations flexibles et aucune amélioration n'est prévue à moyen terme», explique le groupe dans son communiqué.

Selon ArcelorMittal, le site a enregistré une perte opérationnelle de 200 millions d'euros sur les neuf premiers mois de 2012 et aucune amélioration n'est envisagée.

Selon La Libre Belgique, Robrecht Himpe, dirigeant d'ArcelorMittal, était à Bruxelles cette semaine pour informer le gouvernement belge de ces nouvelles mesures d'économie, dans un contexte où le marché ne semble toujours pas repartir.

800 emplois conservés

ArcelorMittal prévoit néanmoins de continuer à exploiter les cinq lignes principales qui représentent environ 800 emplois. La direction invite les syndicats à « entrer dans un dialogue constructif».

Vendredi dernier, lors d'un point avec la presse luxembourgeoise, Michel Wurth, membre du comité de direction d'ArcelorMittal, avait rappellé que la consommation d'acier de 2012 restait inférieure de 28 % à celle de 2007, soit avant le déclenchement de la crise.

Il avait aussi indiqué que si les sites de Differdange et de Belval tournaient à plein régime, l'usine de Bettembourg, spécialisée dans l'industrie photovoltaïque, connaissait des difficultés en raison de la concurrence chinoise.