ArcelorMittal a son siège au Grand-Duché. (Photo : archives paperJam)

ArcelorMittal a son siège au Grand-Duché. (Photo : archives paperJam)

En ce mercredi, les informations relatives à ArcelorMittal se suivent, mais ne se ressemblent pas. Après le blocage d’une ligne ferroviaire entre Metz et Luxembourg par certains salariés de Florange, les discussions pour le renouvellement de la convention collective au Grand-Duché et la réouverture d’un haut fourneau à Dunkerque, il est dorénavant question d’une levée de fonds par une émission d’actions et de billets obligatoirement convertibles subordonnés (mandatory convertible notes ou MCN).

Cette offre combinée devrait renflouer les caisses du numéro un mondial de la sidérurgie avec un produit net de 3,5 milliards de dollars (soit 2,68 milliards d’euros) pour réduire sa dette à environ 17 milliards de dollars dès le 30 juin 2013.

Abandons des participations luxembourgeoises

Le groupe poursuit ainsi sa politique de désendettement qui l’avait notamment conduit à céder nombre de ses actifs en 2012. Avant de vendre 50 % de sa participation dans la société minière sud-africaine Kalagadi Manganese pour 446 millions de dollars, il avait notamment lâché ses 48,1 % du capital de Paul Wurth pour 300 millions d’euros et ses 23,48 % d’Enovos pour 330 millions d’euros, soit ses participations dans deux sociétés luxembourgeoises.

Concernant l’offre combinée, celle-ci sera conduite par la banque d’investissement Goldman Sachs. Les MCN auront une maturité de trois ans et seront obligatoirement convertis à terme en actions ordinaires. Les actions ordinaires, elles, seront proposées en premier lieu à des actionnaires existants. La famille Mittal a d’ailleurs annoncé son intention d’en acquérir pour un montant de 600 millions de dollars.

Cette annonce destinée à rassurer les investisseurs n’a pour autant pas empêché la chute du cours du titre de près de 5 % ce mercredi, plutôt liée à la dilution inhérente du capital de la société.

2 milliards pour ThyssenKrupp en Alabama ?

Le géant de l’acier a pourtant renouvelé ses prévisions pour 2012, année durant laquelle il pense atteindre un Ebitda d’environ 7 milliards de dollars. Sa direction table également sur un revenu opérationnel qui devrait lui permettre d’acquérir la société minière ThyssenKrupp en Alabama (États-Unis) qu’un analyste cité par BFM TV estime valoir entre 1,5 et 2 milliards de dollars.