Le leader mondial de la sidérurgie peut à nouveau regarder l’avenir plus sereinement. (Photo: Marion Dessard)

Le leader mondial de la sidérurgie peut à nouveau regarder l’avenir plus sereinement. (Photo: Marion Dessard)

Après une perte nette de 7,9 milliards de dollars enregistrée en 2015, à la suite notamment de dépréciations d’actifs dans le secteur minier, ArcelorMittal a renoué cette année avec les bénéfices.

Publiés ce matin, les résultats annuels pour l’année 2016 du leader mondial de la sidérurgie affichent un bénéfice net de 1,8 milliard de dollars. En 2014, dernière année bénéficiaire, le profit n’était que de 0,4 milliard.

L’Ebitda atteint 6,3 milliards pour l’ensemble du dernier exercice (5,2 milliards en 2015) et, au quatrième trimestre, il est de 1,7 milliard, soit une progression de 51% par rapport au quatrième trimestre 2015.

Ebitda supérieur aux attentes

Dans un communiqué publié ce matin par le groupe, Lakshmi Mittal, son CEO, note que «l’Ebitda a été largement supérieur à nos attentes initiales».

Il pointe aussi que le groupe a «respecté son engagement à donner la priorité à la réduction de la dette, à renforcer significativement notre bilan et à clôturer l’exercice avec le niveau de dette nette le plus faible depuis la création de la société».

Avec une dette nette de 11,1 milliards USD au 31 décembre 2016, ArcelorMittal calcule que celle-ci a chuté de 4,6 milliards par rapport à la fin 2015. Pour y parvenir, le groupe basé au Luxembourg avait opéré au premier trimestre 2016 une augmentation de capital de 3 milliards de dollars.

Le niveau de dette nette le plus faible depuis la création de la société.

Lakshmi Mittal, chairman et CEO d’ArcelorMittal

«2016 a été pour ArcelorMittal une année de progrès, caractérisée par une amélioration des conditions de marché, une forte contribution de notre programme Action 2020 et des mesures prises  par les gouvernements pour lutter contre les pratiques commerciales déloyales», a encore observé Lakshmi Mittal en marge de la publication des résultats.

L’an dernier, le groupe avait en effet souligné le dumping pratiqué par la Chine au niveau mondial pour faire face à la crise de surproduction que subissaient ses entreprises sidérurgiques. Le problème n’est pas entièrement réglé, mais l’Europe et les États-Unis, notamment, ont déjà pris des mesures pour contrer ces prix cassés.