ArcelorMittal ne détient désormais plus que 49% de sa filiale algérienne, dont il restera actionnaire pendant au moins sept ans. (Photo: DR)

ArcelorMittal ne détient désormais plus que 49% de sa filiale algérienne, dont il restera actionnaire pendant au moins sept ans. (Photo: DR)

Comme annoncé fin septembre, le groupe public algérien Sider et le numéro un mondial de l'acier ArcelorMittal ont signé, ce samedi à Alger, le pacte d'actionnaires permettant la reprise, pour un euro symbolique, du complexe d'El Hadjar par l’État algérien, désormais actionnaire majoritaire à 51%.

Aux termes de l’accord, ArcelorMittal conserve le management du site, mais la présidence du conseil d’administration revient à Sider.

Selon l’agence Algérie Presse Service, l'accord prévoit un plan d'investissement de 763 millions de dollars (environ 563 millions d'euros) pour le complexe sidérurgique de Annaba, ainsi que les mines de fer de Ouenza et de Boukhadra. Ce programme d’investissement doit permettre de porter les capacités du complexe El Hadjar de 1 à 2,2 millions de tonnes à l’horizon 2017.

«Inespéré»

Cet accord prolonge le «pacte social» signé début septembre et qui prévoit la sauvegarde de l’emploi pour les quelque 6.000 travailleurs du site et des augmentations salariales pour la période 2013-2015.

Selon le quotidien algérien Al Watan, cet accord est, pour ArcelorMittal, «inespéré», alors que le groupe connaît de fortes dettes et vient, de surcroît de perdre en justice face à l’État du Sénégal, pour cause de non-respect d’un contrat signé en 2007 pour l'exploitation de mines de fer dans le sud-est du pays.

El Watan précise également qu’une clause de l’accord prévoit qu’ArcelorMittal s’engage à rester actionnaire de la société pour au moins sept années.