L’environnement opérationnel reste très difficile pour ArcelorMittal, qui a enregistré une perte de 780 millions de dollars (590 millions d'euros environ) au deuxième trimestre, contre un bénéfice supérieur à 1 milliard (1,016) pour la même période de l’année dernière (769 millions d'euros).
Du coup, le groupe, qui subit le ralentissement mondial de la croissance, est contraint de revoir à la baisse sa prévision de bénéfice pour l’ensemble de l’exercice. L’Ebitda ne devrait plus atteindre que 6,5 milliards de dollars, contre 7,1 anticipés précédemment. Explications: «Le recul de la demande apparente par rapport aux prévisions et la baisse des prix des matières premières par rapport aux niveaux attendus.»
En début d'après-midi, l'action ArcelorMittal perdait 3,51% à 9,55 euros.
Néanmoins, Lakshmi Mittal voit des améliorations se dessiner ici et là: «Nous avons réalisé des progrès dans plusieurs secteurs importants. Les profits de nos efforts de restructuration – en Europe notamment – sont évidents; la solide performance de nos flux de trésorerie nous a permis d’abaisser la dette nette au-dessous de notre objectif semestriel.»
Flux de trésorerie
Cette dette nette s’est en effet établie en repli à 16,2 milliards de dollars sous l’effet de l’amélioration des flux de trésorerie générés par les activités opérationnelles (2,4 milliards de dollars) et du produit de fusions et acquisitions (300 millions de dollars).
«Par suite d’un investissement attendu en fonds de roulement et du paiement du dividende annuel, la dette nette devrait augmenter à environ 17 milliards de dollars au deuxième semestre. L’objectif d'une dette nette de 5 milliards de dollars, visé à mi-parcours, reste inchangé», ajoute le groupe.
«Bien que nous ayons revu nos prévisions pour l’ensemble de l’année, nous devrions connaître une nette amélioration au second semestre par rapport au second semestre 2012, qui a marqué à nos yeux le point bas de ce cycle», conclut ArcelorMittal.
Restructuration de Florange
ArcelorMittal a également annoncé ce jeudi les résultats de son segment Plats carbone Europe. La perte se monte à 151 millions d'euros.
«Cette perte comprend des charges de restructuration d'un montant total de 119 millions d'euros, principalement liées à l'optimisation des actifs de la phase liquide de Florange en France», indique le communiqué. «Elle se compare à une perte opérationnelle de 43 millions d'euros au premier trimestre 2013, incluant un produit de couverture en delta de 72 millions d'euros.»
«Nous constatons une amélioration sensible des résultats du segment Plats carbone Europe malgré la baisse continue de la demande d’acier en Europe», commente toutefois Robrecht Himpe, directeur général du segment Plats carbone Europe et membre du comité de direction d'ArcelorMittal.