C’est au niveau de la sûreté de la production de son acier que le bât blesse. (Photo: ArcelorMittal)

C’est au niveau de la sûreté de la production de son acier que le bât blesse. (Photo: ArcelorMittal)

Vendredi, pour la première fois, ArcelorMittal Luxembourg présentait son rapport sur la responsabilité d’entreprise. Si le groupe s’est dit globalement satisfait des résultats, il a aussi reconnu qu’il restait d’importants efforts à faire au niveau de la sécurité sur ses sites de production.

La publication de ce rapport poursuit plusieurs objectifs que le groupe s’est fixés. Ceux-ci peuvent se résumer dans la volonté de produire «un acier sûr et durable». «Nous travaillons autour de quatre piliers qui reflètent les priorités-clés de nos activités et de nos parties prenantes, a introduit Christian Zeyen, directeur général d’ArcelorMittal Luxembourg. Il s’agit de l’investissement dans nos salariés, de notre volonté de produire de l’acier plus durable, de participer à l’enrichissement des communautés au cœur desquelles nous sommes implantés et de la mise en place d’une gouvernance transparente.»

Sans compromis

Vendredi, le groupe a détaillé tous les résultats pour chacun de ces piliers. Et s’est notamment attardé sur les problèmes de sécurité qu’il a rencontrés en 2010. C’est en effet au niveau de la sûreté de la production de son acier que le bât blesse. «Le premier pilier, comme indiqué, met l’accent sur nos salariés, leur épanouissement, leur bien-être et surtout leur santé et leur sécurité, a commenté Christian Zeyen. Ces deux derniers points restent pour nous une priorité première. Il va sans dire que nous ne ferons pas de compromis à ce niveau. Malheureusement, nous sommes loin de pouvoir nous féliciter de nos performances en 2010.» L’année dernière, le groupe ArcelorMittal, au Luxembourg, a dû déplorer trois accidents mortels. «Ce qui est absolument inacceptable», a soutenu le directeur général.

Pour l’ensemble des 13 sites répartis sur le territoire luxembourgeois, les statistiques annoncent un taux de 3,06 accidents avec arrêt par million d’heures de travail. Un taux que le groupe veut drastiquement réduire, à l’aide d’un programme de formations et d’actions, pour le ramener à… zéro. «Le site de Bissen, le 20 décembre, a passé le cap de 1.000 jours sans accident avec arrêt. Il doit servir d’exemple, de preuve. Les actions de sensibilisation à la sécurité ont permis d’arriver à cette belle performance, a ajouté Valérie Massin, human ressources coordinator d’ArcelorMittal Luxembourg. Nos efforts doivent donc se renforcer en la matière.»

ArcelorMittal poursuit la mise en pratique de la vigilance partagée au sein de ses sites. La sensibilisation à la sécurité des nouveaux arrivants, entre autres actions menées, est aussi mise en avant. «On s’assure, par des évaluations, que tous ont bien assimilé toutes les règles de sécurité à prendre en compte», précise Valérie Massin.

Diminution de l’empreinte carbone

Ce point noir, lié à la sécurité, ne doit toutefois pas occulter totalement les autres bons résultats présentés dans ce rapport. On y apprend ainsi que pour produire de l’acier durable, ArcelorMittal est constamment en train d’améliorer ses performances pour réduire son empreinte carbone. L'entreprise développe aussi des aciers plus légers, ayant une consommation énergétique plus faible et plus rationnelle, ou encore des poutrelles plus légères, permettant de diminuer l’impact environnemental des constructions.

Le groupe a aussi noué, dit le rapport, un dialogue constructif avec les communautés au sein desquelles l’entreprise opère. En participant ou en soutenant quelques projets locaux qui lui tiennent à cœur. L’entreprise sponsorise, à ce niveau, plusieurs associations et organismes par le biais de la Fondation ArcelorMittal. Le montant des donations de la fondation, en 2010, s’élevait à 293.000 euros, pour 15 projets parrainés.

En conclusion, Christian Zeyen s’est dit «fier des avancées en matière de responsabilité d’entreprise que nous avons réalisées jusqu’ici au Luxembourg. Cela en dépit du climat économique difficile que nous avons connu ces dernières années à l'échelle mondiale».